Intolérance politique : la résidence de la maman de Ngoyi Kasanji vandalisée ce jeudi 25 juin à Mbuji-Mayi

Par Innocent Olenga.

A voir la vidéo parvenue à Scooprdc.net l’après-midi de ce jeudi 25 juin de ce qu’est devenue la résidence qu’habitait la défunte mère du député national, Alphonse Ngoyi Kasanji, ancien gouverneur du Kasaï oriental, on croirait à un vestige archéologique alors que la scène de sa destruction ne s’est déroulée que ce matin.

D’après le récit de Vincent Ngoyi, ancien conseiller en communication du gouverneur Ngoyi Kasanji, des inciviques que l’on identifie comme des militants de l’UDPS se sont rendus vers 6 heures du matin au quartier Nkashama dans la commune de Diulu pour s’attaquer à cette ancienne résidence de Ngoyi Kasanji laissée à sa défunte maman qui y est même décédée et qui est actuellement habitée par les membres de sa famille. Non seulement qu’ils ont démoli la maison, mais ils ont emporté tous les effets de la maison y compris un colis de diamant, et une somme importante d’argent. Ces inciviques qui se dirigeaient vers le siège de la RTPO, chaîne de télévision de Ngokas, et à sa résidence du quartier Monaco, ont été empêchés par la police. Mais ils ont promis d’y revenir.

Vincent Ngoyi ajoute que plusieurs de plus proches de Ngoyi Kasanji ont été désagréablement visités par ces inciviques. Et il cite entre autres, Asser Lumbaya, la petite soeur de la mère de Ngokas, Alidor Numbi, Kazadi Jean Claude, Ananias Kabeya…

Déjà hier mercredi 24 juin à Kinshasa, l’un des immeubles d’Alphonse Ngoyi Kasanji a été attaquée à Lingwala sur l’avenue Nyangwe. Et sur son compte Twitter, la victime Ngoyi Kasanji a écrit : «Je viens de vivre une haine viscérale et barbare, une destruction méchante entretenue et encouragée, une indifférence de ceux qui doivent sécuriser les personnes et leurs biens pour répondre à la volonté du parti de celui qui devait garantir à tous le droit de cité, mais hélas !».

Il y a lieu de rappeler qu’Alphonse Ngoyi Kasanji surnommée «Tshiobesha», entendez «buteur», a dirigé le Kasaï oriental dans son ancienne configuration et après le démembrement des provinces, soit de 2007 à janvier 2019. Ses relations avaient été tumultueuses avec ses administrés, mais surtout avec les militants et cadres de l’UDPS qui l’accusaient toujours de maltraitance et violations des droits de l’homme. Beaucoup de creuseurs qui ont pris le chemin de l’exode vers Kinshasa et Lubumbashi et sont devenus la plupart de motards communément appelés «wewa», l’accusent, à tort ou à raison, d’être auteur de leur «malheur». Sont-ils en train de se venger surtout que depuis qu’il est à l’Assemblée nationale, Alphonse Ngoyi ne tient que des discours anti-Fatshi ?

Beaucoup d’observateurs estiment que pour un régime dont le parti politique a prôné depuis longtemps la démocratie et la non-violence, laisser ses pseudo-militants attaquer et détruire méchamment une résidence d’un citoyen, quelqu’en soient ses opinions et son appartenance politique, revient à commettre les mêmes tares dont on a reproché aux autres, et cela s’appelle «déshabiller saint Pierre pour habiller saint Paul».

  • Bendélé Ekweya té

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