(Tribune de Jean–Michel Mpangi Mutombo).
Des accusations de détournement montées de toutes pièces, aux interpellations en justice en passant par le dénigrement du « Port sec de Kasumbalesa », la caverne des accusateurs de monsieur Sayiba, directeur général de l’OGEFREM, commence à vomir les commanditaires de cette cabale. En effet, la pilule devient de plus en plus amère au point que monsieur Kikwa Anatole, ancien directeur de l’OGEFREM et prédécesseur direct de Sayiba est obligé, par l’évolution des événements, de sortir la tête en premier pour tenter de justifier son bilan sans que personne ne l’y invite et ce, trois ans après la nomination des brillants mandataires actuels de l’OGEFREM. C’était au cours d’une sortie médiatique le 08 mai dernier.
Est-ce une fuite en avant qui fait de lui la victime expiatoire pour ne pas livrer la vraie face cachée de l’iceberg ? Aurait-il peur que le rayonnement actuel de l’OGEFREM pousse à poser la question de savoir pourquoi presque tout était si morose pendant son règne ? Et qui il servait réellement en lieu et place de la République ? Autant des questions qu’un observateur averti puisse se poser.
Après vérification approfondie et documentée, l’on apprend entre autre que :
1.Les fausses accusations de détournement des deniers publics par Sieur Sayibasont visiblement l’œuvre d’un clan « des criminels en cravate » qui est pris de peur par la mauvaise tournure actuelle de leurs démarches calomnieuses qui n’enfantent que des révélations en faveur de leur cible. Ainsi, par sa sortie médiatique du 8 mai dernier sur Digital Congo, Anatole Kikwa aurait visiblement tenté de s’innocenter avant que la justice ne se charge de son cas. Lui qui, en qualifiant le projet port sec de Kasumbalesa d’éléphant blanc, a pensé trouver une opportunité pour accuser son successeur de détournement. Une carte mal jouée de sa part car la justice congolaise n’est pas dupe, encore moins l’opinion publique tant il est vrai que les incohérences sont tellement manifestes que tout le monde en a décelé plusieurs.
2.Le projet port sec de Kasumbalesa dont le coût était initialement prévu à 126 millionsUSDpuis réévalué à 300 millions USD pour jouer efficacement son rôle, ne saurait être qualifié d’éléphant blanc dès lors que tout le monde, sauf les ennemis de la République et les détracteurs du DG Sayiba, s’investit pour qu’il voit le jour. En effet, après l’achat du terrain par Madame Mayuma et les premières études de faisabilité (qui ont coûté plus d’un million de dollars USD pour aboutir à un coût global de 126 millions) ont été initiées par Anatole Kikwa lui-même. Se serait-il déployé autant durant son mandat pour offrir un éléphant blanc à la République ? Et pourquoi ça le deviendrait lorsque c’est quelqu’un d’autre qui l’exécute après l’avoir réévalué ou enrichi ?
Que dire de la démarche du Gouvernement congolais d’appuyer et d’aligner cette initiative parmi les projets de la SADC ? Monsieur KIKWA serait-il entrain de jeter le discrédit sur le Gouvernement de son pays en insinuant que la République a présenté un éléphant blanc à la SADC ? Qu’avait-il derrière la tête lorsque lui-même en vantait les mérites durant son mandat ?
Aujourd’hui, plus d’une institution financière dont la BAD voient l’importance de ce projet et se rallient à la démarche du DG Sayiba pour donner corps et vie à ce prestigieux projet.
C’est tout simplement ridicule car le problème est plus profond et même ailleurs. En effet, les prédateurs de la République qui s’attendaient à des rétrocessions dans ce projet ne se retrouvent pas dans le nouveau format mis en place par la transparence et l’orthodoxie de la vision managériale du DG Sayiba. D’où, ce dernier devient pour eux la personne à mettre hors jeu à tout prix. Pour cela, ils recourent au dénigrement, à la calomnie, aux imputations dommageables,…
Le passage d’Anatole Kikwa à la télé pour justifier son bilan alors qu’il n’est plus aux affaires depuis 3 ans, nous laisse dire que le manque de résultat malgré toutes les agitations, fait suffoquer la caverne des détracteurs du DG Sayiba au point de commencer à livrer progressivement ses fils dont Sieur Kikwa, le maillon faible du complot, en premier.
Par ses déclarations désespérées et pleine d’incohérences, l’homme parle beaucoup pour ne rien dire, mais livre inconsciemment des informations capitales qui l’accusent. En effet, il prétend avoir sorti l’OGEFREM de l’ombre comme s’il a fait mieux que son prédécesseur. DIEU seul sait. Il va plus loin et déclare n’avoir pas laissé des dettes alors que l’état financier sommairement présenté le 18 juillet 2017 par son Directeur financier en prévision de la remise-reprise est interpellateur pour une ardoise de plus de 35 millions USD.
Avec ce déficit financier, l’ardoise était trop salée pour une entreprise qui peinait à réaliser 30 millions par an sous son mandat. Pire encore, c’est sous son mandat que l’entreprise est plusieurs fois placée sous index de la BCC, mais aussi traquée par l’avis à tiers détenteurs de la DGI pour incivisme fiscal de plus de près de 29 milliards de CDF (un véritable détournement des impôts à titre de fonds perçus à la source par l’Employeur sur le salaire de chaque agent mais jamais reversés à la DGI), sans oublier toutes les autres charges impayées du personnel actif et retraités. Il en est ainsi des arriérés de plus de 4 mois de salaires et l’inexistence de couverture médicale en son temps (toutes les conventions médicales avec Monkole, Ngaliema,…, étant résiliées pour impaiement des factures). Pendant qu’il soumettait les travailleurs à cette misère innommable malgré toutes les revendications, Sieur Kikwa n’avait que le triste vocable de « la morosité » comme refuge alors qu’il engraissait ses partenaires ou protecteurs occultes et gourous des travailleurs. Entre temps, son Adjoint ( avec qui ils ont souvent failli en venir aux mains) en rigolait et en profitait pour créer des occasions de renforcer la crise dans l’attente de la titularisation en cas d’une éventuelle éviction de son titulaire. HELAS, cette megestion et climat malsain dénoncés haut et fort par le BANC SYNDICAL feront que ni l’un ni l’autre ne mérita encore la confiance de la Haute Autorité du pays.
Monsieur Kikwa prétend qu’il n’a pas laissé d’arriérés de salaire alors qu’il a été hué et chassé d’une Assemblée Générale tenue par le Banc syndical et un personnel exacerbé notamment pour plus de 4 mois d’impaiement et tous autres actes de megestion. Il semble même oublier que c’est à la suite de toute cette forte tension sociale (qui n’admettait plus d’excuses) qu’un Protocole d’accord a été signé le 23 juin 2017 à l’issue d’une tripartite convoquée par la Tutelle et à laquelle le PCA, le DG, le DGA et le Banc syndical avaient pris part sous la présidence de la Tutelle de l’OGEFREM.
Que dire aussi du PV de remise-reprise du 19 juillet 2017 dans lequel il est fait mention d’une aberration comptable d’un montant de moins d’un million USD qu’il (Kikwa) aurait laissé dans les comptes ?
3.Du patrimoine immobilier,monsieur Kikwas’accuse comme s’il y a été poussé malgré lui pour cacher une autre vérité beaucoup plus poignante, sinon sa sortie médiatique ne se justifie pas car il n’est ni aux affaires ni interpellé par la Justice. Dans son propos, il déclare avoir construit au moins 10 immeubles et avoir laissé un patrimoine immobilier évalué à plus de 80 millions USD. FAUX et ARCHIFAUX, car nous apprenons de nos investigations que 4 immeubles sont à son actif dont celui de Kinshasa qui aurait coûté 8 millions USD, Lubumbashi 2 millions USD, Bukavu 2 millions USD et Lufu 70 mille USD. Ajouter à cela la réhabilitation des locaux Botour à 700 mille USD et le bâtiment de Matadi. Et s’il le souhaite, on y ajouterait même l’achat de deux auto-grues et deux camions remorques. Tout cela ne fait pas plus de 30 millions UDS.
Sans vouloir parler de la surfacturation de certains travaux et des défauts de construction flagrants, nous apprenons aussi que monsieur Kikwa en quittant l’OGEFREM, n’avait pas encore fini d’honorer la facture des travaux du Siège, de Bukavu et que l’Entreprise chinoise SZTC lui réclamait encore plus de 700 mille USD au point de paralyser le fonctionnement des ascenseurs.
La megestion de monsieur Kikwa est allée trop loin car il n’hésitait pas un instant à se servir de l’argent de l’Office pour couvrir les voyages de sa femme à qui il attribuait la fonction de Directeur en 2016 alors qu’elle n’a aucun contrat avec l’OGEFREM.
Atterrissons par le fameux contrat FRABEMAR soutenu par monsieur Kikwa et consorts. Ce soutien malencontreux nous laisse encore sans voie et nous révolte. Certes qu’il faut veiller à la traçabilité et contrôle des importations congolaises, mais vouloir reconnaître indéfiniment l’exclusivité et le monopole de ces opérations hautement sensibles à un opérateur étranger est un manque de respect pour la République. Monsieur Sayiba l’a compris en créant un logiciel national de gestion du fret à l’importation et à l’exportation et en multipliant les mandataires stratégiquement répartis selon leur efficacité géographique respective.
Monsieur le Procureur Général, à la lumière cette analyse, une invitation ou un mandat de comparution à Monsieur Kikwa serait une œuvre utile pour la République et aura le mérite de vous éviter de vous tromper de cible. Il n’est pas exclu que l’ancien DG cherche à détourner votre attention pour protéger ses mentors et les agents régulièrement révoqués pour détournement de plus d’un million USD.
Consulté, le BANC SYNDICAL de l’OGEFREM se dit prêt à apporter sa coopération pour la manifestation de la vérité. La DGI, la CNSS, l’INPP, les BANQUES, les archives internes, les divers partenaires de l’OGEFREM ont aussi des adresses bien connues pour être consultés à ce sujet. Une bonne justice, élève la Nation, dit-on. C’est aussi ça un Etat de droit.