Par Owandi.
Le président français, Emmanuel Macron, a proposé lundi 13 avril à ses pairs occidentaux que la dette des pays africains vis-à-vis des bailleurs des fonds et autres partenaires soit allégée, pourquoi pas annulée. Ceci, dit-il, pour permettre aux pays africains de faire face aux soubresauts de leurs économies après le Covid-19.
Cette position réjouit le ministre congolais des droits humains qui, depuis le 30 mars, en avait appelé à l’annulation de la dette africaine vis-à-vis des bailleurs des fonds (lire l’article de Scooprdc.net : «Coronavirus : André Lite en appelle à l’annulation de la dette africaine vis-à-vis des bailleurs des fonds).
«De façon prémonitoire,nous avions suggéré l’annulation de la dette des États africains vis-à-vis de partenaires bi et multilatéraux que d’en faire le rééchelonnement comme souhaité, depuis lors, par la Banque mondiale et le FMI. Idée partagée aujourd’hui par le président Français, à la seule différence que, pour lui, ça bénéficierait à certains États. Ce qui pourrait être une discrimination négative en ce qu’une mesure en faveur desdits États serait justifiée, a priori, pour de raisons humanitaires. En plus, aucun État africain, à ce jour, n’est pas concerné par le service de la dette vis-à-vis des institutions de Bretton Woods et des clubs de Londres et de Paris. Avec tout ce qu’il vaut en termes d’impact sur le budget des États susvisés. Sans nul doute, il est un fait indéniable aujourd’hui à travers la planète. Après covid-19 ne sera plus égal à la période d’avant. Cette pandémie a tout bouleversé. Si bien que l’on doit batailler pour arracher ce qui peut l’être vis-à-vis de nos partenaires pour faire face à la situation. Nous croyons, en toute modestie, que c’est maintenant ou jamais», a-t-il réagi ce mardi 14 avril.
Déjà, le 24 mars 2020, André Lite avait écrit une sorte de note technique au président de la république, Félix Tshisekedi, en sa qualité de vice-président de l’Union Africaine, non seulement pour solliciter l’annulation de la dette africaine auprès de bailleurs des fonds et autres partenaires bi et multilatéraux, mais aussi pour envisager un plan Marshall après Covid-19 de l’ordre de 150 milliards USD pour éviter l’effondrement des économies.