Débiteurs insolvables : le FPI lave Bahati, Boshab et Katintima mais cloue Kin Kiey Mulumba

Par Owandi.

Dans un communiqué publié ce lundi 09 mars, le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) coupe court à une campagne de sape orchestrée dans les réseaux sociaux contre certaines personnes politiques et économiques du pays. «La présente clarification vise à édifier l’opinion nationale sur cette campagne d’intoxication et de dénigrement qui est l’œuvre des officines politiques malintentionnées pour donner du grain à moudre à leur projet de sape à l’égard de certaines personnalités politiques et opérateurs économiques. Ces pratiques d’un autre âge ne correspondent ni à la vision, ni à la façon de faire des responsables actuels du FPI», lit-on dans ce communiqué.

D’entrée de jeu, cet établissement financier de l’Etat précise que la totalité des dossiers évoqués dans la liste publiée sur les réseaux sociaux, remonte aux financements d’avant 2015. « Un certain nombre de ces dossiers a déjà été apuré et liquidé», martèle le communiqué qui fait savoir que la campagne de désinformation et d’intoxication menée sur les réseaux sociaux, ne reflète en rien la vérité au sujet des relations qui uniraient les personnes qui y sont citées et les vrais débiteurs.

C’est dans cette logique de vérité et de sincérité que le FPI disculpe l’ancien ministre Modeste Bahati, actuellement sénateur, dont on colle faussement au dos une débitrice du Fonds tout simplement par coïncidence des noms. «La funte Christine BAHATI, promotrice du projet BAHATI TRADING n’a aucun lien de famille avec l’honorable sénateur BAHATI LUKWEBO», mentionne le communiqué du FPI qui, dans la même lancée, lave Évariste Boshab, ancien SG du PPRD et ancien vice-premier ministre de l’intérieur, actuellement sénateur, dont le nom ne figure nulle part dans le portefeuille-prêts des bénéficiaires de crédits. Le FPI fait de même pour l’ancien vice-premier président de la CENI, Norbert Basengezi Katintima qui ne lui doit plus rien présentement.

L’actuel ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena est aussi lavé et extirpé du lot des insolvables. «Le projet de minoterie de Son Excellence Monsieur NGOY MUKENA avait été financé par le Fonds avant la première nomination de ce dernier en qualité de membre du Gouvernement. Ce projet fait lobjet de remboursement régulier», indique le communiqué du FPI.

Pour d’autres personnes non politiques faussement citées sur la fameuse liste qui circule sur les réseaux sociaux, comme monsieur Chatoo Safdar de la société CONGO STORE, madame Bulape Lyli de FINESSE Sprl et madame Mimie Kasobo de ESCOTERMI, le FPI fait savoir qu’elles ont déjà apuré leurs engagements dans ses livres et même procédé au retrait de leurs titres de propriété respectifs donnés en gage.

Cependant, le FPI révèle que le dossier qui l’oppose à Tryphon Kin Kiey Mulumba, patron du Groupe Finance Press, est pendant devant les instances judiciaires. Ce dernier qui avait contracté un prêt de plus de 440 mille USD, continue honteusement à nier cette créance pourtant versée dans son compte logé à la TMB. Lui du moins compte parmi les insolvables du FPI dont la liste sera publiée dans les tout prochains jours en vue d’un recouvrement forcé.

Mais il faut signaler que depuis plus de trois ans, le FPI déploie une intense activité pour le recouvrement des fonds publics prêtés dans le cadre de ses activités par toute voie de droit et ces efforts sont aujourd’hui entrain de porter leurs fruits et l’opération se poursuit  inlassablement.

L’argent qu’octroie le FPI aux promoteurs des projets étant une propriété des contribuables congolais, il ne doit pas être dilapidé ou détourné. Voilà pourquoi les personnes bénéficiaires des subventions mais qui n’ont réalisé le projet pour lesquels elles ont été financées, vont bientôt se retrouver dans des sales draps. Le FPI menace d’appliquer l’article 4 du contrat de subvention qui stipule que : « En cas de détournement par la subventionnée de l’affectation de la présente subvention, celle-ci sera convertie en prêt et remboursable aux conditions générales du FPI en matière de prêt. »

Le FPI dit ainsi se voir dans l’obligation de notifier dans un bref délai toutes les personnes concernées par cette mesure de conversion que le prêt est devenu exigible. 

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une