La ville de Kananga se meurt : l’avenue Macar coupée en deux, Fatshi très interpellé !

Kananga la coquette comme aimait bien l’appeler sur les ondes de l’ex-OZRT l’animateur Dada Kadingu, est en train de mourir, alors mourir véritablement sous l’œil bovin du gouverneur de la province, Martin Kabuya. La pluie qui s’est abattue cet après-midi de dimanche 03 novembre, est venue parachever l’œuvre entamée par les précédentes sans émouvoir ceux qui ont la charge de la ville et de la province.

Tout passant venant de Katoka ou de la Ndesha et qui souhaiterait  emprunter l’avenue Macar devenue Shabunda lorsqu’il dépasse le Lycée Kele Kele et veut attendre la hauteur du Bâtiment de l’Hygiène publique, verra son cœur saigner face à l’érosion béante qui a avalé cette artère d’une importance économiquement capitale de par son intense activité commerciale dans la ville de Kananga. Ce monstre dévastateur est à quelque quatre mètres d’une autre artère principale :  l’avenue Lulua qui fait partie de la nationale n° 1.

Les Kanangais interrogés par Scooprdc.net déplorent non seulement l’inertie de l’actuel gouverneur Martin Kabuya, mais dénoncent également la gestion complaisante de cette catastrophe naturelle par l’ancien gouverneur Denis Kambayi, devenu sénateur. « Martin Kabuya est là comme gouverneur mais il n’a fourni aucun effort pour endiguer l’érosion en question. La honte et la tristesse de voir la beauté de ma ville partir. La rétrocession qui vient chaque mois, la DGRKAC fait des recettes, vous faites quoi avec cet argent ? L’érosion est à 4 mètres de l’avenue Lulua, personne ne s’en occupe. Suis désolé. Martin Kabuya doit démissionner ! », ne s’empêche de déclarer Nick Tshisungu, jeune notable de la ville de Kananga qui se dit toujours mal compris lorsqu’il essayait d’interpeller l’autorité provinciale du Kasaï central face à cette menace naturelle.

« Quand j’ai essayé d’interpeller l’autorité provinciale du Kasaï central quant à cette érosion, beaucoup d’inconscients se sont levés pour me critiquer. Et voilà l’avenue Macar en plein cœur de la ville de Kananga. Ni bijike (entendez : ça finira) », se révolte-t-il sur son compte Facebook.

Nick Tshisungu ne cache pas son indignation face à la façon dont Denis Kambayi avait géré la progression de cette érosion : « au lieu de travailler avec l’Office de routes et l’OVD, Kambayi qui a reçu beaucoup d’argent pour combattre cette érosion, s’est contenté de faire appel à une entreprise privée des aventuriers. Voilà comment il est parti et nous a laissé la ville », s’indigne le fils de Muakuidi Mulowa Kale alias ‘’kashiba ka ntota’’, ancien célèbre animateur de la Radio Télévision Kasaï Horizons (KHRT).

L’intervention du gouvernement central s’impose !

« Seul, Kambayi ne peut combattre les érosions. Les moyens financiers de la province sont maigres et ne peuvent pas faire face à toutes ces érosions. J’en ai discuté avec le ministre national des ITPR, Thomas Luhaka. L’intervention du gouvernement central est très impérative. Seul face à ces érosions, je ne peux rien faire », avait répondu l’ancien gouverneur à l’époque à Scooprdc.net dans une interview exclusive. (Lire :https://scooprdc.net/2018/07/25/kasai-central-a-baton-rompu-avec-denis-kambayi/#.Xb8pva8o_IU).

Ce qui a fait qu’à l’époque aussi de Bruno Tshibala comme premier ministre, le média en ligne avait interpellé le ministre des ITPR, Thomas Luhaka, pour qu’il attire une attention particulière sur les 43 têtes d’érosions qui menaçaient la ville de Kananga et risquaient de la faire disparaître de la carte de la RDC si l’on n’y prenait garde. De ces monstres béants, deux étaient plus inquiétants : le premier avançait vers la Prison centrale à Kamayi tandis que le second risquait de couper les avenues Macar et Lulua en deux. Cette alerte était lancée en juillet 2018. Voilà maintenant le résultat de la négligence !

Avenue Macar 2

Face à cette véritable menace de disparition de Kananga de la carte de la RDC, les Kanangais n’ont leurs yeux tournés que vers Félix Tshisekedi pour une solution très urgente. S’il vous plait monsieur le président de la république, agissez pour sauver la ville de Kananga dont votre famille garde personnellement beaucoup de souvenirs.

Innocent Olenga.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une