Déguerpissement de José Makila de la villa de Lubefu : Me Georges Kapiamba dénonce la corruption des juges par les Ibrahim

L’ex-vice-premier ministre en charge des Transports et communication José Makila Sumanda a vu, ce mercredi 10 avril, sa famille qu’il a installée dans sa parcelle située au n° 36 de l’avenue Lubefu, dans la commune de la Gombe à Kinshasa être déguerpie.  L’ordre de ce déguerpissement émane du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe. Me Georges Kapiambia, avocat de José Makila, dit condamner avec la dernière énergie ce déguerpissement qu’il qualifie d’irrégulier et sauvage.

« Nous disons que ce déguerpissement est sauvage parce qu’il est fait à la suite d’une procédure pirate et frauduleuse. Car la décision prise démontre que le juge a statué à l’absence de toutes les parties au procès : la RDC, la société Immo Congo des Ibrahim et mon client », déclare Georges Kapiamba qui juge anormal que la personne qui détient un certificat d’enregistrement vieux de plus de 15 ans soit déguerpie en faveur de celle qui prétend avoir un certificat d’environ 4 ans. « Nous avons senti, non seulement qu’il y a eu corruption, mais aussi trafic d’influence. Nous sommes en train de travailler pour dénicher tous ceux qui ont usé de la corruption parce que nous avons l’ultime conviction que tout cela a été fait à coup d’argent », martèle l’avocat coordonnateur de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).

Georges Kapiamba croit même que la société Immo Congo qui se prévaut propriétaire de cette parcelle sur l’avenue Lubefu, soit une société fictive, une société écran du fait que son adresse indiquée dans ses propres statuts à Kinshasa-Kingabwa est introuvable et qu’elle ne se soit pas présentée cinq fois aux audiences programmées. « Avec cette société que nous avons assignée en justice devant le Tribunal de Grande Instance de la Gombe depuis le début de cette année en annulation de son prétendu certificat d’enregistrement, une audience est encore prévue le 02 juin prochain. Se sentant menacée, elle a préféré recourir à la fraude que nous dénonçons. Ç’a été monté dans un bureau et on a mis à profit l’ensemble d’agents de l’Etat sûrement avec des moyens financiers suffisamment mobilisés pour déboucher à ce jugement  ».

L’avocat de José Makila promet de poursuivre aussi en justice tout juge impliqué dans cette affaire de déguerpissement. « Il y a  des fautes extrêmement monstrueuses qu’un juge, même celui qui a commencé le travail il y a un ou deux jours ne pouvait pas commettre s’il n’était pas autrement motivé », déclare l’avocat et coordonnateur d’ACAJ. Rappelons qu’un différend parcellaire oppose depuis plus d’une année, l’ex-vice-premier ministre et ministre des Transports et voies de communication, José Makila, à la famille des Ibrahim, propriétaires de la société Socimex (Lire l’article de Scooprdc.net : « Conflit parcellaire entre José Makila et les Ibrahim de Socimex : qui escroque qui ? »).

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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