Maltraitance des Assistants parlementaires à l’Assemblée nationale : Aubin Minaku pointé du doigt !

C’est un pli des correspondances des Assistants des députés nationaux adressées au bureau de l’Assemblée nationale, qui est tombé sur la table de rédaction de scooprdc.net. Toutes sont sans aucune suite favorable à leurs revendications depuis 2012. Ainsi, ces agents politiques marginalisés de la Chambre basse fondent leur espoir dans  la correspondance adressée au Président de la République en date du 13 juin dernier, en sa qualité de garant de bon fonctionnement des institutions de la république mais surtout de père de la Nation, pour la solution de leurs souffrances. « Notre démarche est un cri de détresse et d’amertume entant qu’Assistants parlementaires de l’Assemblée nationale qui ont évolué tout au long d’une législature comme des clandestins dans leur propre pays aux côtés de leurs députés nationaux respectifs et ce, après plusieurs correspondances adressées à cet effet à l’honorable président de l’Assemblée nationale mais sans aucune suite favorable », accusent-ils Aubin Minaku auprès de Joseph Kabila dans cette correspondance.

S’ils recourent finalement auprès du Raïs comme dernier rempart, c’est pour solliciter son implication personnelle afin que le Bureau de l’Assemblée nationale procède dans un bref délai à leur nomination, conformément à l’article 96 du Règlement intérieur de la Chambre basse, à la bancarisation de leurs salaires en leurs propres noms au lieu et place des députés qu’ils assistent, et au paiement des indemnités de sortie entant que personnel politique. En effet, l’article 96 du Règlement intérieur évoqué stipule que « le député national, autre que les membres du Bureau, a droit à un Assistant parlementaire choisi par lui pour l’aider dans son travail. L’Assistant parlementaire fait partie du personnel politique et a droit à une rémunération fixée par l’Assemblée plénière sur proposition du Bureau. Il a droit au titre de voyage pour les séjours des vacances parlementaires dans la circonscription électorale du député. L’Assistant parlementaire est nommé, et le cas échéant, relevé de ses fonctions par décision du président de l’Assemblée nationale sur proposition du député de qui il dépend ».

A l’approche de la fin de la législature, leur inquiétude est d’avoir évolué pendant six ans dans un état d’hybridité. « Malgré toutes les démarches entreprises par le Collectif des assistants parlementaires et la bonne foi des honorables députés nationaux qui veulent voir l’amélioration du statut politique et social de leurs assistants, le Bureau de l’Assemblée nationale n’a fourni aucun effort jusqu’à ce jour pour prendre une décision nommant les Assistants parlementaires en qualité de personnel politique, pour des raisons qui lui sont propres », mentionnent-ils dans la correspondance à Joseph Kabila. Ce qui fait que pendant six ans, au lieu de bénéficier des salaires, ils n’ont touché que des primes par l’entremise des députés nationaux, variant selon les humeurs de ces derniers et des taux bancaires différents, contrairement à leurs collègues du Sénat qui sont bien traités alors qu’ils sont tous payés par le même Trésor public.

Ne sachant pas comprendre cette discrimination entretenue par le Bureau de l’Assemblée nationale et sans mâcher les mots, les Assistants des députés nationaux accusent Aubin Minaku et son bureau d’avoir longtemps tripoté dans leur enveloppe salariale. Pour eux, le président de l’Assemblée nationale veut les maintenir ainsi dans cet état d’hybridité, sans nomination pour les priver de leurs indemnités de sortie et autres avantages dus au Personnel politique de la Chambre basse du Parlement.

« C’est regrettable comme comportement pour quelqu’un qui se veut être dauphin du Président de la république. S’il vole sur nos petits salaires et veut bâtir sa fortune sur notre dos et grâce à notre sueur, comment sera sa gestion du grand Congo aux potentialités énormes qu’il veut diriger si ce n’est que la prédation ? », s’indignent auprès de scooprdc.net ces Assistants parlementaires qui interpellent le Président Joseph Kabila face à leur déshumanisation par Aubin Minaku, laquelle risque de tenir l’image de la Majorité présidentielle. D’autant plus que cette pratique qui frise une antivaleur, ne s’inscrit pas dans la vision du Raïs qui prône l’amélioration des conditions de vies sociales des populations. Dossier à suivre.

Agnelo Agnade. 

  • Bendélé Ekweya té

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