Construction du port en eaux profondes à Banana : la Présidence de la République voudrait voir clair

La cérémonie prévue ce samedi 28 octobre pour la signature de la convention entre la RDC et les Emirats Arabes unis en vue de la construction du port en eaux profondes à Banana dans le Kongo central, a été annulée en dernières minutes. Alors que les invités étaient déjà installés dans le salon rouge de l’Immeuble Intelligent, cadre choisi pour cette signature entre le Vice-premier ministre en charge des Transports et voies de communication, José Makila, et les partenaires venus de Dubaï. Présentant des excuses aux invités pour l’annulation de cette cérémonie, le conseiller en communication du VPM José Makila leur a signifié que ces partenaires arabes étaient en ce moment même reçus à la Présidence de la République.

D’après les informations recoupées par scooprdc.net, la Présidence n’aurait pas digéré que cette convention négociée par José Makila lors de son dernier séjour à Dubaï se fasse sans que cela n’implique ses collègues de l’Economie et des Finances. Version officielle. Mais officieusement, on apprend à votre média en ligne que de tels marchés à gros sous, engendre des commissions énormes. Et du fait que c’est José Makila, opposant de surcroit, qui en est le négociateur, des soupçons d’enrichissement personnel émanent de l’administration présidentielle sous conduite de Néhémie Mwilanya. Elle voudrait voir clair et peut-être appliquer le principe de « tu manges, je mange, nous mangeons ».

Pour rappel, le projet de construction du port en eaux profondes à Banana est vieux de plus de trente ans. Ses défenseurs estiment que la RDC a besoin de ce port pour être en mesure d’accueillir de bateaux plus grands que ceux qui accostent déjà aux ports de Boma et Matadi. Des études démontrent que des recettes échappent à la RDC par manque d’un port en eaux profondes. Chaque année, les importations et exportations congolaises offrent une croissance en PIB de plus de 15 milliards USD à la République du Congo, à la Zambie, à la Tanzanie, au Botswana, au Kenya et à la RSA.

Il faut au moins 600 millions de dollars américains pour la construction de ce port en eaux profondes. Le ministre Justin Kalumba muana Ngongo, prédécesseur de José Makila qui avait fait de ce projet sa priorité et son cheval de bataille, est parti malheureusement sans le réaliser.

Ginno Lungabu.

  • Bendélé Ekweya té

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