A cause de l’inefficacité de ses actions : si Luzolo Bambi démissionnait… !

La lettre du Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, adressée le 31 aout dernier à Yves Cuypers, président de l’Association Congolaises des Banques (ACB), prouve à suffisance qu’il y a, non seulement beaucoup de crocs à jambes dans le travail Luzolo Bambi, mais qu’il y a surtout beaucoup de mépris de ce travail et envers celui qui l’exécute. Bien qu’haussant le ton et mettant en garde le président de l’ACB, on sent dans cette correspondance que l’ancien ministre de la Justice se plaint de l’obstruction de ses enquêtes auprès de certaines banques commerciales soupçonnées de blanchiment des capitaux. Le mépris du patron des banquiers, c’est lorsque Luzolo Bambi lui écrit sous forme de jérémiades : « il est regrettable que votre attitude frise l’arrogance et le mépris à une institution de la République au point de vous permettre d’inviter les banques à se rebeller contre l’exécution d’une Ordonnance présidentielle à laquelle vous opposez des notes circulaires du Procureur Général de la République avec une interpellation biaisée ».

A faire une analyse correcte de ce dossier, on comprend aisément qu’Yves Cuypers tire sa force du Procureur Général de la République, Flory Kabange Numbi. Et Sooprdc.net a déjà démontré que les relations entre ce dernier et Luzolo Bambi sont rouillées depuis longtemps. Ce qui fait qu’en tant que maître de l’action publique et patron des poursuites judiciaires, Flory Kabange Numbi en fait voir de toutes les couleurs à l’ancien ministre de la Justice. Aucune action de ce dernier en justice n’a abouti. Le cas patent qui illustre cette animosité et qui a été mis sur la place publique, c’est le dossier Minocongo où les responsables de cette entreprise poursuivis de crimes économiques ont été protégés par le patron du Parquet Général de la République.

Concernant ce dernier dossier des banques commerciales soupçonnées de blanchiment des capitaux, qui de Yves Cuypers ou de Flory Kabange s’opposerait véritablement à l’Ordonnance présidentielle nommant un Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ? Yves Cuypers est sans souci sous le parapluie de PGR. Et lorsque le conseiller Luzolo envoie des correspondances à ce dernier sans aucune action positive de sa part, on estime qu’il doit certainement en faire rapport ou en parler à son Boss qu’est le Président de la République. Si celui-ci ne fait ni ne dit rien, c’est simple que l’initiateur de l’opération « tolérance zéro » comprenne que son Boss fait partie du mal. C’est par sa bénédiction que le PGR l’humilie et déconsidère son travail. Rien d’autre à comprendre.

Et face à toutes ces entraves depuis qu’il a été nommé, les observateurs estiment que le conseiller spécial Luzolo Bambi n’a pas autre choix que celui de démissionner.  Ne pas le faire, c’est se faire humilier davantage. Pourtant, il est professeur d’Université…

Owandi

  • Bendélé Ekweya té

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