Une semaine après la publication par Global Witness de son rapport intitulé « distributeur automatique de billets du régime – comment les exportations en plein essor de la république démocratique du Congo ne profitent pas à ses habitants », lequel met largement en cause la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), celle-ci réagit. Dans un communiqué publié, jeudi 27 juillet dernier, dont copie est parvenue à scooprdc.net, le géant minier qualifie tout simplement ce rapport de « biaisé » et dénudé de toute vérité.
Tenant à éclairer les lanternes, non seulement du peuple congolais mais aussi du monde entier, le Gécamines explique que sur le plan industriel, ayant constaté le rapport défavorable de la stratégie des joint-ventures minoritaires avec des partenaires étrangers majoritaires qui ne versent pas de dividendes après de nombreuses années d’exploitation, elle a développé une stratégie ambitieuse, visant à doter la société de son propre outil de production et redevenir ainsi une société minière de premier plan. Toujours sur ce plan industriel, la Gécamines affirme que grâce aux emprunts et nouvelles ressources mobilisées, elle s’efforce de financer son plan de redéploiement, par le rachat d’actifs stratégiques, la réalisation d’investissements directement productifs, ainsi que la certification de réserves de sorte à préparer ses projets futurs. Les responsables de la Gécamines précisent que cette stratégie industrielle est approuvée par l’Etat en sa qualité d’actionnaire unique, et menée en parfaite coordination avec ses représentants.
Le géant du cuivre avoue que sur le plan social, il est confronté comme toutes les entreprises du portefeuille, à des effectifs qui ne sont plus en adéquation avec son niveau d’activités. Ce qui justifie la réduction de manière significative du montant total de sa dette sociale. En effet, soutiennent les responsables de la Gécamines, depuis deux ans, la société a engagé plus de 35 millions de dollars américains dans un plan d’accompagnement, visant à permettre à ses agents ayant atteint l’âge légal de la retraite, de partir avec leurs décomptes finals. La Gécamines se vante d’être la seule entreprise du portefeuille de l’Etat à avoir mis en place un tel plan.
S’agissant de la disparition ou de l’évasion fiscale de l’ordre de 750 millions de dollars que Global Witness lui colle sur le dos, la Gécamines dit se réjouir du fait que le Gouvernement, par la voix de son ministre des mines, ait répondu à cette allégation et démontré que cette accusation résulte d’une mauvaise interprétation des chiffres.
Voulant tout transparent sur les investissements réalisés dans les opérations minières, les responsables de la Gécamines rappellent que sur l’exercice 2013, 335 millions de dollars américains ont été investis. L’année suivante c’était 67 millions de dollars. Et pour les exercices 2015et 2016, l’entreprise a décaissé respectivement 68 millions et 40 millions de dollars américains.
Quant au contrôle de sa gestion, la Gécamines informe que tous les ans, ses états financiers sont non seulement certifiés par un commissaire aux comptes mais aussi audités par les plus grands cabinets d’audit au monde, et que pour le dernier exercice 2016, ses états financiers ont été certifiés sans réserve.
Agnalo Agnade