C’est depuis le 08 juillet 2013 que la République Démocratique du Congo est officiellement connectée à la fibre optique à partir de Moanda, dans le Kongo Central. La construction et l’équipement de la station d’atterrage avaient coûté au moins 60 millions de dollars américains au trésor public. Mais seulement, la capacité maximale de cette fibre optique n’est pas jusqu’à ce jour exploitée convenablement : 10 gigas seulement arrivent à Kinshasa sur les 100 gigas dont dispose cette station d’atterrage de Moanda.
Plusieurs facteurs sont à la base de cette moins performance, c’est notamment les malformations techniques dans les travaux d’installation des câbles de cette fibre optique sur le tronçon Moanda-Kinshasa, long de 700Km, par des ingénieurs Chinois. A ce sujet, le directeur général a.i de la Société Commerciale des Postes et des télécommunications (SCPT), ex-OCPT, chargée de gérer cette fibre optique, reconnait qu’il y a une grande capacité qui arrive au niveau de l’océan mais la SCPT transporte juste une petite capacité. D’après Patrick Umba, il faut au moins quatre millions de dollars américains d’investissement en vue d’augmenter la capacité à ne fut-ce que 40 gigas pour parvenir à satisfaire la demande des opérateurs en télécommunications qui est au-delà de 20 gigas.
Patrick Umba déclare avoir refusé de réceptionner la ligne fibre optique Kinshasa-Kasumbalesa supposée achevée, à cause toujours des erreurs d’installation par les ingénieurs Chinois. Il exige des corrections nonobstant les pressions sur lui des protégés des entreprises chinoises…
Où trouver les 4 millions de dollars ?
Les recettes générées mensuellement par la fibre optique rapportent à la SCPT entre huit cent mille et un million de dollars américains. Pour Patrick Umba, ce n’est pas sur cet argent qu’il faut compter. Cette somme, selon ses dires, ne serve qu’à la paie d’environ 3 000 agents, actifs tout comme passifs, dans tout le pays. Une autre difficulté ce que le gouvernement n’autorise pas à la SCPT de recourir à des crédits bancaires pour éviter d’alourdir ses dettes.
D’après Patrick Umba, face à ces contraintes de la tutelle, il faudra développer des stratégies de partenariat devant rapporter des revenus comme le protocole d’accord de 4 millions de dollars signé récemment avec Airtel pour l’exploitation de la fibre noire. Mais d’énormes efforts devront encore être fournis.