Ensemble pour le Changement : recadrage de Pierre Lumbi

Les participants kinois aux assises de Johannesburg ayant donné naissance à la plateforme électorale « Ensemble pour la Changement », laquelle soutient la candidature de Moise Katumbi à la prochaine présidentielle, ont fait la restitution de cette rencontre à la presse, samedi 17 mars à Kinshasa. D’entrée de jeu, le vice-président de « Ensemble pour le Changement » et président du Comité des sages du Rassemblement de l’opposition précise : «notre plateforme électorale n’a pas pour objet de créer une zizanie au sein du Rassemblement. Le Rassemblement reste notre plateforme politique de combat pour la démocratie, pour les mesures de décrispation, pour que personne ne puisse refaire le troisième mandat, pour qu’il n’y ait pas de révision de constitution. La plateforme Ensemble pour le Changement est une plateforme électorale qui vient compléter ou parfaire le travail que nous avons fait tous ensemble au niveau du Rassemblement. Nous sommes conscients que dans l’opposition il y aura d’autres candidatures, il y en a déjà d’autres qui se sont prononcées et nous en sommes fiers. C’est la diversité. Nous avons lutté pour la démocratie. Si demain, les conditions sont réunies pour qu’il y ait une candidature unique pour l’opposition, nous nous en féliciterons et nous sommes ouverts. Mais s’il faut qu’on aille avec deux ou trois candidats aux élections, il n’y a pas de problème. C’est la démocratie, c’est la diversité. On ne peut empêcher ceux qui veulent se présenter et qui pensent avoir leur chance de gagner, de pouvoir se présenter. Donc, nous sommes à l’aise. Nous sommes prêts pour le combat démocratique et de la liberté, nous sommes prêts avec notre candidat, nous sommes prêts avec notre organisation et nous sommes prêts avec notre programme ».

Pour Pierre Lumbi, le débat qui va s’instaurer aussi bien pendant la période préélectorale, la campagne et pendant la période électorale, soit un débat lucide, serein autour des idées, des programmes au lieu des attaques personnelles souvent injustifiées.  « Le programme, le président Moise Katumbi en a un. Nous l’avons rendu public », renchérit l’ancien conseiller spécial en matière de sécurité de Joseph Kabila.

Katumbi, un candidat en conflit avec la loi et à la nationalité congolaise douteuse…

« Notre candidat n’est pas en conflit avec la justice, notre candidat est en conflit avec le président de la République. La Justice est instrumentalisée et c’est une honte », déclare Pierre Lumbi avant d’ajouter : « la Commission chargée de cette affaire qui avait été mise sur pied par la Cenco a rendu son verdict sur le soi-disant conflit avec la justice. La Majorité qui est passée maître dans la fabrication de faux dossiers ;  faux dossier sur le mercenariat, faux dossier sur l’immeuble, qu’est-ce qui ne nous dit pas qu’ils n’ont fait pas de faux dossiers sur la nationalité ! Le président Katumbi aurait recruté 400, 600 mercenaires. Vous ont-ils montré un seul mercenaire ? Le bâtiment, tout le monde sait que ce bâtiment ne lui appartient pas mais appartient à quelqu’un qui se dit être son frère ».

Sur la nationalité, l’ancien conseiller spécial de Joseph Kabila en matière de sécurité conseille vivement qu’on préserve le peuple congolais des attaques personnelles injustifiées. « Ce débat peut nous amener loin, loin. Si l’on veut parler de la nationalité, alors qu’on déballe tout. De tout le monde. Que ceux qui pensent être plus congolais que Katumbi, lèvent le petit doit et ils auront secoué la ruche des abeilles », prévient Pierre Lumbi en déclinant la ligné de son candidat président de la République : « pour ceux qui pensent que nous n’avons pas de réponse sur la nationalité de Katumbi, qui ignore que Katumbi est l’arrière petit-fils de M’siri ? M’siri le roi de Bayike, qui l’ignore ? Il ne s’est jamais vanté de sa lignée royale. Comme vous le savez, le roi M’siri, c’est lui qui fabriquait des croisettes de cuivre avant l’arrivée des Blancs à Bunkeya. Et Bunkeya, ce n’est pas en Zambie, c’est en RDC. Et Katumbi maîtrise parfaitement le Kibemba ».

Et de conclure sur ce dossier : « quand même on pense nous prendre dans des pièges, je peux vous dire que nous sommes plus imaginatifs qu’ils ne le croient. Nous serons présents aux élections le 23 décembre. S’ils croient qu’on va les laisser aller seuls aux élections, ils se trompent. Nous serons présents, nous allons nous battre ».


 Du plagiat dénoncé par Noël Tshiani de son programme d’action par Moise Katumbi

Sur son compte Tweeter, Noël Tshiani Muadiamvita, ancien fonctionnaire de la Banque mondiale et candidat auto-déclaré depuis un certain temps président de la République, a accusé le candidat Moise Katumbi d’avoir plagié son programme d’action. Comme réaction, Pierre Lumbi : « ce monsieur, c’est tout simplement un farfelu,  un candidat président de la république pour nous faire rigoler ». Et à Delly Sesanga, secrétaire général de Ensemble pour le Changement d’ironiser : « on nous condamne d’avoir plagié par des gens qui nous demandent de leur communiquer d’abord notre programme pour qu’ils nous disent ce que nous avons plagié, alors qu’ils nous ont déjà condamné de plagiat ».

D’après Delly Sesanga, leur programme de cinq cents pages, a pris 18 mois de réflexion aux experts de toutes les sensibilités politico-économiques : les socio-démocrates, les libéraux, les centristes …Ce programme réponse sur quatre piliers : la consolidation de l’Etat, de la démocratie et de la paix dans le pays ; la relance de la croissance et la diversification de l’économie et la création d’emploi ; la valorisation du capital humain et la promotion d’une politique de prospérité partagée ; et l’environnement, le développement durable et la gestion du changement climatique.

Quant à Noël Tshiani, c’est ce congolais vivant aux Etats-Unis qui renvoie au prototype d’Oscar Kashala. Ce dernier était lui aussi venu des Etats-Unis et avait ébloui ses compatriotes en 2006 comme candidat président de la République. Mais au finish, il s’est révélé un pion utilisé par le pouvoir avec mission d’émietter les voix dans les Kasaï, fief de l’opposition. Mission réussi parce qu’il s’était partagé les voix avec le candidat Jean-Pierre Bemba dans ces deux provinces en l’absence de feu Etienne Tshisekedi. On l’a vu rentrer en 2011 queue entre les deux pattes, couvert d’ignominie. Tout le monde avait compris que ce neurochirurgien n’était qu’un aventurier fauché. Un exploit que Noël Tshiani veut rééditer alors que le Congolais n’est plus dupe pour tomber à des charmes démesurés d’aventuriers de la Diaspora de son genre.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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