EPSP : Emery Okundji primé par le CONECO

Le ministre intérimaire de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), Emery Okundji, est le lauréat du prix ‘’Notre Beau Métier’’ de la troisième édition organisée par le collectif National des Enseignants du Congo (CONECO). Il a été primé ce vendredi 16 août par cette structure qui défend les intérêts des hommes de Notre Beau Métier.

Loin d’être une flatterie ou de ‘’matolo’’ comme aiment bien le dire les Kinois, le président de CONECO, Israël Jackson Bukala explique que ce prix décerné à ce ministre de PT-NTIC qui assume l’intérim depuis février 2019 de son collègue de l’EPSP démissionnaire en faveur de son siège à l’Assemblée nationale, lui est grâce à son pragmatisme et son réalisme.

« Aussitôt arrivé à la tête de l’EPSPS, nous avons suivi de près comme de loin les réalisations en peu de temps de monsieur Emery Okundji et avons trouvé en lui un homme pragmatique et réaliste. C’est grâce à lui que les enseignants ont bénéficié les ajouts de 25.000FC et 20.000FC sur leurs salaires de l’année 2017 qui avaient déjà pris une direction obscure. Son savoir-faire a fait que le diplôme qui s’est donné 5 ou 6 ans après la présentation des épreuves de l’examen d’Etat, soit remis cette année 37 jours seulement après la passation de ces épreuves aux bénéficiaires et ce gratuitement. C’est un record jamais réalisé. Aussi ses tractations avec les enseignants pour que ces derniers retrouvent leur dignité, démontrent un engagement d’un compatriote épris de l’équité », démontre Israël Jackson Bukala les critères qui ont prévalu au choix d’Emery Okundji qu’il souhaite voir être reconduit dans le prochain gouvernement.

Par la même occasion, le CONECO lui a remis un mémorandum contenant trois revendications majeures. C’est d’abord le statut de l’enseignant. Cette structure souhaite que celui-ci soit reconnu et considéré comme fonctionnaire de l’Etat en lieu et place d’un agent temporaire de l’Etat. « C’est triste de constater que l’enseignant qui forme les ministres, le président de la république, les magistrats, les hauts officiers de l’armée et de la police, les médecins, etc., soit mal traité et négligé. Il est semblable à un palmier qui donne tout à l’homme, mais qui est mal entretenu par celui-ci », fait remarquer Israël Jackson Bukala.

Comme deuxième revendication, il demande que soit amélioré le panier de la ménagère de l’enseignant. « Nous fréquentons tous les mêmes marchés, entrons tous dans les mêmes supermarchés mais l’enseignant y sort mains bredouilles à cause de son faible pouvoir d’achat », démontre le président du CONECO qui plaide pour l’augmentation des salaires des enseignants et qui plaide aussi pour le paiement des nouvelles unités.

Enfin, comme troisième revendication contenue dans le mémo du CONECO, c’est la prise en charge correcte des obsèques de l’enseignant. « Lorsqu’un musicien qui n’a fait que danser nos enfants ou un comédien qui ne les a fait que rire meurt, le gouvernement prend en charge ses obsèques sous une forte mobilisation médiatique. Mais lorsqu’un enseignant meurt, c’est à la limite du ridicule. Il manque même un cercueil ordinaire », s’indigne l’homme de Notre Beau Métier qui informe le ministre que sa structure a, par ses maigres moyens, créé un service funéraire des enseignants qui assiste ne-fût-ce qu’avec un cercueil pour l’enterrement d’un enseignant décédé à Kinshasa ou éprouvé. Mais ce service est très limité et cherche des partenaires qui sont encore introuvables.

Quant au bénéficiaire du prix Notre Beau Métier, il s’est dit flatté par ce signe d’encouragement à relever les défis énormes du système éducatif congolais et faire en sorte que la question enseignante soit bien prise en charge par l’Etat congolais. « C’est un grand défi pour le Gouvernement, je le sais, mais déterminés, nous pouvons le relever » a déclaré Emery Okundji qui a rassuré les enseignants de gros efforts déployés par le président de la république Félix Tshisekedi qui a inscrit l’enseignement parmi les priorités de son mandat. Il en veut pour preuve l’organisation sous peu de la Table ronde de l’éducation axée sur la gratuité de l’enseignement de base.

« Il nous revient à nous de matérialiser cette vision éducationnelle du président de la république », fait savoir Emery Okundji qui se dit prêt et disposé à servir la Nation congolaise partout où il sera. « Même au Parlement où je vais siéger bientôt, je prendrai à cœur la question éducationnelle. Mais si votre vœu de me voir reconduit au prochain gouvernement est exaucé par l’Eternel Dieu, j’en serai ravi », a-t-il déclaré.

Il sied de signaler que c’est la deuxième fois que ce ministre est primé en l’espace d’une semaine. Le 14 août dernier, un diplôme de mérite et un trophée d’excellence lui ont été décernés par les Editeurs du Grand Kasaï regroupés au sein de UP 5.  Les organisateurs ont justifié leur geste par la reconnaissance du leadership engagé et visionnaire d’Emery Okundji dans la gestion du secteur de PT-NTIC. Ceci par sa lutte acharnée contre la fraude dans le secteur de télécommunications caractérisée souvent par la minorisation des flux de communications (appel, sms, data) et les fausses déclarations auprès du fisc. Emery Okundji est sorti vainqueur dans le dossier qui l’opposait à Vodacom au sujet du renouvellement par cette société de sa licence 2G. L’Etat congolais a failli perdre 30 millions USD.

Aussi, rien qu’au premier semestre de cette année, son ministère de PT-NTIC a dépassé les assignations annuelles pour l’exercice budgétaire 2019 (63.251.153, 44USD contre 79.197.065,37USD),  soit une exécution du budget de 125,21 % et ce, sans compter des encours cumulés de l’ordre de 71.366.204,84USD non encore recouvrés à ce jour.

Innocent Olenga

  • Bendélé Ekweya té

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