José Makila à JP Bemba : le Sud-Oubangui n’est pas votre plantation de café !

Le récent séjour de Jean-Pierre Bemba à Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Oubangui lui a attiré quelques ennuis avec José Makila, aussi natif du coin. Et pour cause, les propos de Jean-Pierre Bemba contre José Makila lors d’un meeting. En effet, le président du MLC aurait classé le président de l’ADT parmi les deux principales personnes à la base du sous-développement de la province et ayant spolié les maisons et autres biens de l’Etat. Propos jugés mensongers et diffamatoires par le sénateur José Makila.

Des Etats-Unis où il séjourne, l’ancien cadre MLC a vivement réagi sur un ton sévère frisant une leçon d’éducation à Jean-Pierre Bemba : « un homme d’Etat ne peut pas se livrer à une telle bassesse. Quelqu’un qui est appelé à diriger le pays comme la République Démocratique du Congo ne peut pas réfléchir de cette manière-là ; proférer des injures vis-à-vis de ses frères de la même province… »

Vantant ses origines sud-oubanguiennes et surtout sa qualité de fils d’un chef coutumier, José Makila désillusionne Jean-Pierre Bemba : « Personne n’a le droit d’ouvrir sa bouche et dire quoique ce soit en ce qui me concerne. Autre temps, autres mœurs. Que ce monsieur-là cesse de penser qu’il va venir diriger les gens comme de petits enfants. Non ! Le Sud-Oubangui n’est pas sa plantation de café où il viendra imposer ses règles de jeu. Pas question, il n’est pas un Rambo…je n’ai peur de personne, alors pas de personne, si ce n’est que le Bon Dieu devant qui je dois me plier. Je m’appelle José Makila, le petit fils de Gozo de Botakandja  ! ».

Pour le sénateur José Makila, Jean-Pierre Bemba qui s’arroge le leadership de la province, n’a rien fait pour le peuple qu’il prétend défendre. « Moi du moins je peux citer ce que j’ai fait pour la province comme actions sociales en faveur de mes frères avec le peu que le Bon Dieu m’a donné et j’en suis fier. Mais celui parle au nom du peuple, qu’a-t-il fait pour ce peuple-là ? Où est-ce qu’il a construit ? », déclare-t-il en niant qu’il avait vendu une partie du marché comme on l’accuse. Il dit aussi avoir acheté la maison de Coton en bonne et due forme auprès du Portefeuille alors qu’il était DG de l’OVD.

« Je n’ai jamais vendu le marché, je ne connais pas ce dossier. Ceux qui ont acheté  savent auprès de qui ils ont acheté. Je n’ai jamais vendu aucun lopin de terre de Coton, j’ai acheté la maison du DG de Coton après que Portefeuille l’a vendue à quelqu’un d’autre qui l’a achetée légalement. Allez au Portefeuille, tous les documents sont là », se défend l’ancien vice-premier ministre des transports qui promet de porter plainte devant la justice pour diffamation et calomnie.

Owandi.  

  • Bendélé Ekweya té

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