Assemblée nationale : le réseau des femmes parlementaires demande à Fatshi de condamner ouvertement la violence des militants de l’UDPS

Comme une petite tige d’allumette qui peut embraser toute une forêt, le petit mot « inconscient » utilisé par le député national Charles Nawej à l’endroit du président Félix Tshisekedi a allumé le feu dans le pays. Les militants de l’UDPS ont, lundi 10 juin et mardi 11 juin derniers, assiégé le Palais du peuple à Kinshasa et l’Assemblée provinciale à Lubumbashi. Manifestations qui ont occasionné des dégâts.

Ce mercredi 12 juin, les députées regroupées au sein du réseau des femmes parlementaires sont montées au créneau pour, déclarent-elles, condamner toute tentative de musellement des députés nationaux et d’aliénation du caractère inviolable  du siège du parlement. Non seulement elles ont stigmatisé le comportement des militants de l’UDPS qui ont assiégé l’hémicycle empêchant l’accès aux députés nationaux, mais elles ont également condamné les injures proférées contre la présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda à qui elles déclarent apporter tout leur soutien.

« Les membres de l’UDPS ont des représentants dignes de porter leur voix à l’Assemblée nationale », a déclaré la députée Dominique Munongo, présidente du Réseau des femmes parlementaires avant d’appeler tous les citoyens à préserver le calme, la paix, l’harmonie et la stabilité et d’interpeller le président de la République Félix Tshisekedi pour qu’il condamne la violence des militants de l’UDPS.

UDPS-PPRD : gars à l’embrasement !

La tension observée depuis lundi dernier et créée par les propos discourtois du député Charles Nawej, risque d’embraser la capitale si pas le pays, si on n’y prend garde. Les militants de l’UDPS qui avaient assiégé le Palais du peuple s’en étaient pris corporellement aux parlementaires jusqu’à endommager leurs véhicules. En réplique, ceux du PPRD ont aussi manifesté, ce mercredi 12 juin devant le Palais du peuple où ils ont remis leur mémo au rapporteur de la Chambre basse du parlement.

Conduits par le député provincial honoraire de la ville de Kinshasa, Dunia, et le sportif Chaleur, ils ont averti les militants du PPRD que la violence n’était pas leur apanage. Parmi eux, certains dissimilaient des machettes sous leurs pantalons. « Si les militants de l’UDPS ne se ressaisissent pas, le sang va couler », a-t-on entendu crier dans la foule.  « Le mariage FCC-CACH doit être cassé », vociféraient certains militants du PPRD.

La journée ne s’est pas terminée sans dégâts. Après le dépôt de leur mémo, les militants du PPRD se sont affrontés à ceux de l’UDPS sur le boulevard Swende dans un jet de pierre qui a perturbé la circulation et l’ordre public. Plus loin à Limete, les militants du l’UDPS ont saccagé et incendié le siège de l’ARC, parti du député Charles Nawej à l’origine de la tension. Ils ont également saccagé le siège du regroupement AAA du député Puis Muabilu. L’on craint la revanche des victimes. Ce qui risque de nous ramener en septembre 2016 où des sièges des partis politiques de la Majorité et de l’opposition avaient été réciproquement saccagés et incendiés.

Les observateurs avertis qui voient le mal venir à grand pas, exhortent les leaders du FCC et ceux du CACH à agir vite avant que le pire n’arrive. D’ailleurs, récemment, le sénateur Denis Kambayi a proposé deux pistes pouvant calmer la tempête (lire l’article de Scooprdc.net : « Tension entre FCC et CACH : deux pistes de Denis Kambayi pour calmer la tempête ! »).

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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