Médias : Radio Okapi en colère !

La radio onusienne émet depuis deux jours (mardi 14 et mercredi 15 mai) en service minimum. Pas d’émissions phares diffusées en direct : Okapi service, Parole aux auditeurs et Dialogue entre congolais… A la place, ce sont des anciennes émissions qui sont rediffusées. Pas non plus de revue de la presse, ni de bulletins d’informations après chaque heure, ni le journal de 15 heures. Pas de journaux en langues nationales, pas d’émissions magazines. L’antenne est occupée par la musique abondante. Et pour cause, les journalistes de cette radio, considérés comme des fonctionnaires des Nations-Unies, ont obéi au mot d’ordre du Syndicat du staff national qui a décrété un arrêt de travail de deux jours. C’est pour protester contre la suppression abusive des postes nationaux.

En effet, pour éviter de pécher contre le règlement des Nations-Unies qui n’autorise pas la grève des agents, le Syndicat qui tenait à faire entendre sa voix, a contourné cet obstacle en demandant à tous les agents nationaux de bénéficier tous au même moment de deux jours d’absence non justifiés mensuellement. Cette disposition d’absence de deux jours non justifiés chaque mois est statutaire et n’appelle à aucune sanction. Et ce mouvement pourra se reproduire le mois prochain.

Mais c’est pour la première fois depuis son existence il y a 17 ans que Radio Okapi prive ainsi ses auditeurs  des émissions et des journaux parlés à cause de la grogne sociale. La suppression de plus de 550 postes annoncés au mois de juin, concerne aussi le personnel de cette radio dont l’effectif a déjà été dégraissé à plus d’un tiers.

Leadership faible du directeur de la PID

De tous les directeurs de la Division de l’Information Publique (PID, Public Information Division) que la Monusco ait connus, le piètre et incompétent de tous c’est le burkinabé Charles-Antoine Bambara. Depuis cinq ans qu’il est à la tête de ce département-clé et stratégique de la mission onusienne au Congo, cet ancien de la BBC a été incapable de plaider administrativement la cause des staffs sous sa supervision, ni d’améliorer leurs conditions de travail. C’est sous Charles-Antoine que la Radio Okapi spécialement a vu ses effectifs dégraissés quand bien même William Swing et Martin Kobler, deux anciens représentants spéciaux du Secrétaire général de l’Onu au Congo, garantissaient à tout moment les agents de Radio Okapi que vu l’importance de ce média, qu’ils ne seront pas inquiétés par les abolitions prochaines des postes.

C’est toujours sous le règne de Charles-Antoine Bambara que la Rédaction de ce prestigieux média a commencé à manquer du papier pour l’impression des journaux, bulletins d’informations et autres émissions jusqu’à utiliser des réemplois. C’est toujours et encore sous le règne de Charles-Antoine Bambara que la ligne éditoriale de Radio Okapi a commencé à souffrir de son indépendance par une censure apeurée. Enfin, c’est toujours sous le règne du Burkinabé que  le charroi automobile de Radio Okapi est passé d’une dizaine de véhicules à trois, tombant tout le temps en panne et mettant les journalistes en difficulté de couvrir comme par le passé beaucoup d’événements dans la ville de Kinshasa. Bref, les staffs de Radio Okapi l’accusent d’être venu tuer cette radio.

Et pourtant, la PID a connu des grands responsables et respectables comme Patricia Tomé, Kemal Saïki, Kevin Kennedy, Ola David, Mme Olamidé qui savaient bien s’imposer comme grand D avec badge rouge V.I.P contrairement à Charles-Bambara pourtant D mais qui se comporte comme un simple P, grades connus dans le milieu des onusiens. Quand par exemple Kevin Kennedy est parvenu à convaincre New-York pour absorber une soixantaine d’agents sous contrat Fondation Hirondelle, Charles-Antoine Bambara est incapable de défendre le maintien d’une dizaine de poste compte tenu de l’importance de cette radio. Son seul mérité, c’est de charmer les jeunes kinoises grâce à son paquet de billets verts qu’il reçoit gracieusement mais malheureusement dans son incompétence décriée par les staffs de PID.

Agnelo Agnade.

  • Bendélé Ekweya té

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