Kasaï central : le banditisme nocturne reprend avec acuité à Kananga

Le banditisme à mains armées apparaît comme un chapitre apparemment loin d’être définitivement clos dans la ville de Kananga et ses environs. Après une accalmie relative, des cas d’insécurité caractérisés par des vols à mains armées et des viols perpétrés par des hommes armés, sont signalés dans quelques quartiers du chef-lieu du Kasaï central. Au moins 10 cas ont été rapportés à Scooprdc.net dont les plus récents remontent du week-end dernier à ce lundi 08 octobre 2018.

Dans la commune de Ndesha par exemple, des coups de feu ont été entendus ce lundi entre une heure et deux heures du matin. En cause, « il s’est agit des balles tirées par les éléments de la police en patrouille après avoir été alertés du cas d’une famille victime d’une visite désagréable par des inciviques armés », a rapporté une source signalant deux autres coups perpétrés dans la même commune la semaine écoulée sur route Ilebo et sur l’avenue Kandakanda. Par ailleurs, à Kanyuka, une chefferie dans la commune de Lukonga, des inconnus ont systématiquement pillé trois maisons et violé une femme dans la nuit du samedi à dimanche avant de s’enfuir sans laisser des traces.

Ce nouveau cycle  d’insécurité qui reste jusqu’ici le produit des auteurs inconnus fait sombrer la population de la ville de Kananga dans la psychose avec comme corollaire le sentiment de désespoir. Cette population en appelle à l’activisme de services de sécurité en vue d’enrayer la spirale infernale.  » A la tombée de chaque nuit, c’est la peur qui nous emporte. Nous ne savons pas ce qui peut nous arriver avec ce nouveau climat d’insécurité, nous ne savons pas vraiment où aller… La police doit vraiment faire son travail « , a interpellé un habitant de Kananga, visiblement dépassé.

Le samedi dernier les éléments de la police nationale congolaise ont saisi des effets militaires transportés dans un sac par deux jeunes surpris dans la patrouille dans la localité de Bikuku, dans la commune de Kananga et les fugitifs n’ont pas été arrêtés.

Van Frédéric Tshilanda.

  • Bendélé Ekweya té

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