RDC-Economie : l’OCC prêche la valorisation de la production nationale par le respect des normes

Le Directeur général de l’Office Congolais de Contrôle a fait, ce mercredi 5 septembre à la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN), un exposé intéressant sur la valorisation de la production nationale par le respect des normes. D’après Risasi Tabu wa M’simbwa, si la RDC veut entrer pleinement dans le système commercial multilatéral et prendre part à la chaîne de valeurs internationale, elle doit notamment répondre au défi normatif. C’est un défi de la valorisation, à l’entendre parler.

Il fait remarquer que les entreprises, les gouvernements et les communautés sociales à travers le monde exigent de plus en plus la conformité aux normes internationales, régionales ou nationales dans le cadre des échanges commerciaux. « Chaque fois que deux pays adoptent par harmonisation la même norme, le commerce entre ces pays s’en trouve simplifié et amplifié. La mutualisation des normes favorise la suppression d’obstacles techniques non nécessaires au commerce », soutient le numéro 1 de l’OCC.

Parlant de la mise en adéquation de la production nationale avec les normes, Risasi Tabu wa M’simbwa qui a 40 ans de carrière à l’OCC, rappelle les missions confiées à celui-ci par le décret N° 09/42 du 03 décembre 2009, notamment de contrôler  tous les produits fabriqués localement ; la qualité de toutes les marchandises et tous les produits à l’importation et à l’exportation au niveau du guichet unique ;  de procéder aux essais ou analyses des échantillons des produits importés ; de contrôler techniquement tous les appareils et travaux ; de vérifier et d’étalonner les instruments de mesure ; de certifier la qualité des produits autres que les matières précieuses, des systèmes et du personnel ; et d’effectuer les contrôles techniques. « Toutes ces activités reposent sur la référence à des normes spécifiques », précise-t-il.

La production qui repose sur les normes a beaucoup d’avantages, indique le directeur général de l’OCC qui cite par exemple, la conformité et compatibilité avec les attentes des usagers, la conformité avec les règlements techniques (cas de la norme sur la farine de froment et de l’avantage fourni à la MIDEMA), la réduction des erreurs et des rejets potentiels (cas des exportations envisagées dans le cadre du Régime Commercial Simplifié du COMESA (RECOS)/fromage préemballé du Nord-Kivu),  l’amélioration de la qualité, la suppression des obstacles techniques non nécessaires au commerce, la facilitation des échanges, la réduction des coûts finaux, la compétitivité…

Etant donné que l’accès aux marchés étrangers est tributaire de la conformité aux normes nationales des pays d’importation, aux normes sous-régionales et/ou internationales, Risasi Tabu révèle que l’OCC met à la disposition des agents économiques nationaux (producteurs, transformateurs, exportateurs), l’information nécessaire sur les normes. Et que son office est aussi prêt à accompagner ceux qui le désirent dans la certification de leurs productions. Il a cité par exemple le cas de l’eau en bouteille d’Hyper Psaro à Lubumbashi, du ciment de CIMKO RDC, PPC Barnett et CILU dans le Kongo Central, du Kit complet de lutte contre la trypanosomiase de l’INRB.

Ainsi, pour faciliter l’accès aux marchés étrangers des produits congolais, l’OCC, fait savoir son patron, a notamment amorcé des négociations de reconnaissance mutuelle avec des organismes homologues d’évaluation de la conformité. Ces négociations sont en cours avec l’Office Rwandais de Normalisation (RSB), le Bureau Sud-Africain de Normalisation (SABS) et l’organisme homologue du Zimbabwe (ZAS).  A l’issue de ces négociations sur la reconnaissance mutuelle en matière d’évaluation de la conformité, un produit exporté de la RDC avec un certificat de qualité OCC pourra bénéficier de la même considération à la sortie de notre territoire comme dans le pays d’importation, en l’occurrence le Rwanda, dans le cadre particulièrement du commerce transfrontalier, et en Afrique du Sud, pour des transactions d’importations régulières.

En vue également de promouvoir la compétitivité des produits nationaux, par leur mise au niveau des exigences internationales, l’OCC a initié un GUIDE DES BONNES PRATIQUES DE FABRICATION DES PRODUITS. Ce document vise en particulier à valider la conformité du système de gestion de l’industriel ou de l’artisan face aux nouvelles obligations concernant les bonnes pratiques de fabrication ; à garantir l’accès aux marchés nationaux, régionaux et internationaux ; à bâtir la confiance dans les domaines clés du processus de production et du système assurance qualité en place dans une industrie conformément aux techniques d’observation et de vérification basée  sur les 6 M :  Matière, Machine, Main d’œuvre, Milieu, Méthode, Mesure.

Pour plus de performance, il est prévu dans un futur proche, la construction d’un laboratoire ultramoderne multifonctions à Kinshasa dont la maquette ci-dessous.

Ginno Lungabu

  • Bendélé Ekweya té

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