Marche du Rassop/Kasa-Vubu ce dimanche 21 janvier : Joseph Olenghankoy déculotte Bruno TShibala, Roger Lumbala et consorts

« Je démens catégoriquement cette déclaration de Lumbala, Loseke, Patrick Mutombo  et Constant Mutamba. Ce n’est pas au nom du Rassemblement, cette déclaration faite sur instruction de Tshibala. Le Rassemblement dont je suis le président du Conseil des sages n’organise pas de marche le dimanche 21 janvier. Moi, je suis président d’une grande institution, je suis pour la paix et pour les élections. Je ne peux pas entrer en conflit avec l’église catholique ou une autre église », a déclaré Joseph Olenghankoy interrogé ce mardi 16 janvier par notre confrère Actualité.cd, en sa qualité de président du Conseil des sages du Rassemblement de l’opposition/Kasa-Vubu sur cette marche annoncée hier lundi dans un point de presse par l’ex-rebelle Roger Lumbala.

Remontant les bretelles à Bruno Tshibala, Roger Lumbala, Tharcisse Loseke, Constant Mutamba et Patrick Mutombo, initiateurs de cette marche parallèle à celle projetée par le Comité Laïc de Coordination, Joseph Olenghankoy est cru au téléphone du journaliste Stanis Bujakera : « C’est qui la personnalité importante qui était là au nom du Rassemblement ? Est-ce que pour que le Rassemblement que je dirige s’exprime, on a besoin d’aller à l’hôtel Invest ? Roger Lumbala avait déjà annoncé qu’il avait quitté le Rassemblement, comment peut-il encore s’exprimer au nom du Rassemblement ? Je suis le président du Conseil des sages et Bruno Tshibala n’est que porte-parole que je peux changer ! »

Par cette position tranchée et peu courtoise de l’ancien enfant terrible de l’opposition, il est facile pour les esprits lucides de conclure qu’il y a un véritable malaise entre les deux alliés, utilisés hier par la Majorité au pouvoir pour déstabiliser l’opposition : le premier ministre Bruno Tshibala et le président du CNSA Joseph Olenghankoy.

Quand l’opportunisme et la médiocrité de Roger Lumbala s’en mêlent…

S’il existait un instrument pour jauger ou déterminer la teneur de médiocrité dénoncée par le Cardinal Laurent Monsengwo dans le monde politique congolais, Roger Lumbala en serait l’unité de mesure et le point le plus culminant. Opportuniste de mauvais goût, l’homme de Miabi a une courte mémoire. Il croit défendre le pouvoir de Joseph Kabila alors que ce dernier est loin, très loin même de pardonner les tares qu’il lui a causées. Roger Lumbala sait pertinemment que le patron de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), Kalev Mutond, n’oubliera jamais les deux millions USD lui bouffés par les services de renseignements burundais pour son extradition ratée en début de 2012. La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on…

Alors allié du M23, interrogé par nous à Kampala (Ouganda), le 21 décembre 2012, Roger Lumbala déclara : « TOUT CELUI QUI COMBAT KABILA, JE SUIS AVEC LUI ». En effet, à la question de l’accusation de son appartenance au M23, Roger Lumbala répondit : « Je ne suis pas du M23, mais c’est grâce au M23 que Kabila a les deux genoux par terre et qu’il a publiquement accepté de venir négocier avec le M23. Et je dis que tout celui qui combat Kabila, parce qu’il n’a pas été élu ; tout celui qui donne un apport pour qu’il soit combattu, je suis avec lui… Roger Lumbala a pris conscience que Joseph Kabila Kabange n’a pas un autre langage qu’il puisse écouter sincèrement que celui que le M23 lui a amené». Et maintenant « Ubi sumus » comme demandent les latinistes, entendez : « où sommes-nous » ? Le voilà inutilement faire des courbettes alors que Kabila rumine sa colère comme un crocodile sous l’eau cherchant le moment propice pour le dévorer. Pauvre Lumbala, si le ridicule tuait…le deuil serait déjà fini…!

Georges Ilunga

 

  • Bendélé Ekweya té

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