Création d’A13 : nouvel aventurisme politique de Roger Lumbala désapprouvé par Tshibangu Kalala

Aucun congolais lucide et sérieux n’accorderait un moindre crédit à l’ex-rebelle de RCD-N et du M23, Roger Lumbala. L’homme qui se fait appeler dans sa langue luba « Mbionkolo mbionko », entendez « advienne que pourra », a une nouvelle cible de marché politique : Bruno Tshibala. Avec sa ruse et flatterie légendaire à la « le corbeau et le renard »,  il vient d’annoncer, mardi 03 avril, la création d’une plateforme électorale dénommée « Alliance de 13 partis politiques » dont il passe le premier ministre Bruno Tshibala comme autorité morale et lui-même président. Quand on lui demande de citer ces treize partis politiques, Roger Lumbala ne se limite qu’à trois : UDPS/Tshibala, NBP de Tshibangu Kalala et son RCD-N.

A la question de savoir finalement le premier ministre est autorité morale de combien de plateformes électorales ? Allusion faite à l’Alliance pour le Congo (APC) dont la sortie officielle est intervenue le 02 mars dernier avec Bruno Tshibala présenté comme autorité morale et le professeur Tshibangu Kalala comme secrétaire général, Roger Lumbala balbutie et lâche : « l’APC n’était qu’un fait d’annonce. Cette plateforme n’a jamais existé ». Et pour preuve, argumente-t-il, NBP du Professeur Tshibangu est membre de A13. Mais vérification faite par un confrère auprès de ce dernier, c’est une histoire à dormir débout que raconte Lumbala aux journalistes dans le but sans doute de soutirer de l’argent au PM.

Le ministre près le premier ministre qui a refusé de s’embarquer dans une pareille aventure, s’est exclamé : « de qui Roger Lumbala a-t-il eu le mandat d’engager le premier ministre ? C’est une aventure ». Un désaveu du proche du premier ministre à l’opportunisme de mauvais goût du député déchu de Mbuji-Mayi qui traine un passé sulfureux et dont la roublardise  est la seconde nature.

Pour les observateurs avisés, Roger Lumbala est sans parti politique. Le RCD-N dont il se prévaut président national, avait été suspendu par Richard Muyej, alors ministre de l’Intérieur à l’époque où « mbionkolo mbionko » avait rejoint la rébellion du M23. Cette mesure n’a jamais été levée.  Et pour l’instant, Roger Lumbala n’est qu’un cadavre politique. Si la presse congolaise était sérieuse, elle ne lui accorderait jamais le micro ni l’espace. Dommage pour les naïfs !

Georges Ilunga

  • Bendélé Ekweya té

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