Imbroglio à la Cour constitutionnelle : vraie-fausse-vraie démission de Benoît Lwamba !

Par Nzakomba et Agnelo Agnade.

C’est une véritable saga aux allures de ping-pong de confirmation-démenti-confirmation, la situation qui se passe depuis la semaine passée à la Cour constitutionnelle au sujet de la démission ou pas du président Benoît Lwamba, présentement en Belgique pour raison de soins médicaux. En effet, cette vraie-fausse-vraie démission avec démenti et confirmation, a fait le chou gras des réseaux sociaux et autres médias à tel point que l’opinion désemparée ne sait pas à quelle version croire.

Par une source de la Cour constitutionnelle, scooprdc.net apprend ce dimanche 12 juillet que la lettre de démission du juge Benoît Lwamba du 26 juin dernier serait l’œuvre du juge Funga Molima Mwata Évariste-Prince, celui-là même qui assume l’intérim du premier président, indisponible pour raison de santé. Le juge proche collaborateur de Benoît Lwamba, dévoile au fait la supercherie orchestrée par son intérimaire Funga Molima.

« …mon cher, nous (NDLR : les juges constitutionnels) étions dans nos bureaux lorsque le président a.i (NDLR : Funga Molima Mwata) nous a fait parvenir la lettre de démission du premier président Lwamba nous demandant de siéger pour prendre acte. Et ce que nous avons fait sans arrière pensée étant donné que c’est l’intérimaire lui-même qui nous l’a remise. Après le procès verbal que nous avons tous signé en bonne et du forme, j’ai eu quand même le réflexe d’appeler le vieux pour lui demander ce qui se passait. Et c’est là que j’apprendrai qu’il n’a signé aucune lettre. Pourtant, tout était prêt pour transmettre le PV à la Présidence de la république, et ça serait fini pour le vieux », déclare ce juge pro-Lwamba dont le média en ligne préfère taire le nom pour raison de confidentialité.

Mais toujours dans ce milieu de la Cour constitutionnelle, scooprdc.net apprend aussi que Benoît Lwamba n’aurait pas dit la vérité à ses proches, notamment son directeur de cabinet qui s’est évertué à vite rédiger un démenti. «Le président a bel et bien démissionné. Le motif des soins médicaux n’est qu’un alibi pour sortir du pays. Posez la question à son directeur de cabinet, qu’il vous dise par quel vol son patron est-il parti pour l’Europe ? Benoît Lwamba aurait déclaré qu’il veut que le système tel que le président Félix Tshisekedi le mène, change le pays. Il aurait avoué qu’ils ont tellement fait du mal à ce pays qu’il souhaite se retirer pour ne pas cautionner le tripatouillage des résultats des élections tel que le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila est en train de l’envisager pour 2023 en le maintenant à la tête de la Cour constitutionnelle en vue de proclamer son candidat à la présidentielle. Le vieux tel qu’il est parti, nous nous en doutons qu’il reviendra. C’est une sorte d’exil pour lui», confie un autre juge en confirmant que le PV de la prise d’acte de démission de Benoît Lwamba signé par sept juges de la Cour constitutionnelle est authentique.

Plus, la lettre de démenti attribuée à Benoît Lwamba ne serait pas authentique : primo, de par sa signature imitée, secundo, la table sur laquelle la lettre est posée pour être capturée, et tertio, sa publication dans les réseaux sociaux. La source du média en ligne pointe du doigt la ligne dure de juges et autres administratifs qui ne veulent pas le changement.

Devant cet imbroglio, qu’est-ce qui va se passer ? Sommes-nous en face d’un putsch de Funga Molima ou d’usage de faux et faux en écriture, ou pas du tout ? Seules les enquêtes de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) et autres services spécialisés de sécurité pourraient éclairer la lanterne des congolais embrouillés. D’ailleurs, Scooprdc.net apprend du communiqué du Pasteur Théodore Ngoy que les agents de l’ANR ont investi ce dimanche 12 juillet le bureau du président de la Cour constitutionnelle où ils ont invité à se présenter son intérimaire ainsi que le directeur de cabinet de président Bénoît Lwamba. Dossier à suivre !

  • Bendélé Ekweya té

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