Musique congolaise : Ben Nyamabo, un roi qui meurt comme un chien !

Incroyable, mais vrai ! 1 mois et 18 jours déjà que le corps de Mutombo Nyamabo Ben traîne à la morgue sans espoir d’être retiré pour l’enterrement digne d’un grand musicien, patron de l’orchestre Choc Stars d’heureuse mémoire. Aucun congolais adulte des années 80 n’oubliera jamais Jardin de mon cœur, Zikondo, Mauvais souvenir, Abengi ngai dépassée, Ozi, Déserteur, Elie Zola, Mokolo mosusu, chagrin Dimone, Jardin Abandonné, Cœur juge, Riana, etc., tous ces chefs-d’œuvre de Choc Stars ayant fait la pluie et le beau temps dans la musique congolaise. Mais hélas, le patron de cet orchestre qui a fait danser le monde aux pas de ‘’swelema’’, pourrit à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire depuis plus d’un mois ! Une honte, vraiment une grande honte pour la nation ! Jusque là, aucun programme établi pour ses obsèques…

Même si la Société Congolaise des Droits d’Auteurs et Droits Voisins (SOCODA) dont il était pourtant sociétaire reste indifférente pour la prise en charge de ses obsèques, beaucoup de congolais s’étonnent de voir cet homme d’affaires converti en musicien en 1983, patron de la célèbre boutique ‘’Scarpa Uomo’’, ayant vécu comme un roi, mourir comme un chien ! Il est vraiment triste que le corps d‘un grand musicien de la trempe de Ben Nyamabo, l’habilleur des patrons, traîne à la morgue à cause de manque d’argent pour l’inhumer. Décédé à 60 ans, n’avait-il pas préparé personnellement sa retraite ?

Plus grave, c’est l’indifférence même de ses anciens musiciens Bozi Boziana, Djuna Djanana, le général Defao, Roxy Tshimpaka, Lassa Carlito et autres, qui étonne. Bien que Scooprdc.net apprenne que l’homme ne serait pas en bon terme avec ses compères, qu’il serait conflictuel, est-ce une raison pour l’abandonner et saboter sa dépouille mortelle ?

Le corps d’un mort, même kuluna soit-il, mérite toujours respect. Un cri d’alarme est donc finalement lancé au Gouvernement de la République pour organiser, jurisprudence oblige, les obsèques dignes pour ce fils du pays qui a aussi marqué l’histoire musicale comme les autres.

Ginno Lungabu.

  • Bendélé Ekweya té

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