Pamphlet irrationnel de l’ingénieur Ngoy Mushila contre la Gécamines : 4 milliards USD chimériques !

La lettre de l’ingénieur Raphaël Ngoy Mushila adressée au premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba sur la situation de la Gécamines, continue à susciter une autopsie correcte. Ceci pour éviter d’induire non seulement le chef du Gouvernement en erreur, mais également éviter tout congolais et tout économiste à gober l’approche irrationnelle et malséante de l’ingénieur Raphaël Ngoy Mushila à propos d’une pseudo perte de métaux dans le rejet, estimée pour lui, à 4 milliards de dollars américains depuis l’année 2010, dont les gestionnaires de ce géant minier seraient responsables.

En effet, la réalité sur la gestion de la Gécamines couchée dans la correspondance du président du conseil d’administration, Albert Yuma, cosignée par le DG a.i, révèle plutôt une toute autre réalité jugée correcte. Réagissant à l’analyse qu’ils n’ont pas hésité de qualifier de « tronquée », Yuma et compagnie estiment que celle-ci ne vise qu’à décrédibiliser la Gécamines et ses dirigeants. Alors qu’en réalité, du métal stocké dans un rejet n’est pas du métal jeté suite au mauvais traitement, ou à un traitement défaillant.

La Gécamines évoque 6 raisons ou erreurs de calcul, contenues dans le rapport de l’ingénieur Raphaël Ngoy Mushila à savoir:

  • Ngoy Mushila donne aux rejets une valeur nette de 100%, alors que les rejets doivent encore être traités pour en récupérer le métal et que les rendements de récupération se situent entre 80% à 90% pour le cuivre et entre 40% à 70% pour le cobalt suivant le type de produit fini en sel de cobalt ou en métal fin.
  • L’ingénieur Ngoy n’a visiblement pas les bons chiffres de production en surévaluant les rejets.

  • Les cours qu’il prend pour faire son calcul ne sont pas représentatifs des cours de la période. Dans ces conditions, il se donne une base de 81.000 USD pour le cobalt, pic de 2018 et ce qu’il ne précise pas, alors que celui-ci a été en moyenne de 38 000 USD entre 2010 et 2018.

  • Le cobalt, qui n’est pas raffiné en RDC, n’est pas vendu à 100% de sa valeur, mais sous forme d’un hydroxyde dont la valeur n’est qu’un pourcentage du cours du métal.

  • Sieur Raphaël Ngoy Mushila s’embrouille sur la notion du chiffre d’affaires et bénéfice au point de faire croire que les rejets peuvent être vendus sans qu’ils ne subissent une quelconque transformation ayant coûté de frais à la Gécamines.

  • Dans son analyse erronée, l’ingénieur étale sa malhonnêteté, lorsqu’il comptabilise l’année 2010 et le met à charge de l’actuel comité de gestion, alors ce dernier a été nommé en fin Novembre 2010.

Reconstituant les calculs, la Gécamines soutient plutôt de chiffres qui ne représentent que 35% de chiffres évoqués par l’ingénieur Raphaël Ngoy. Ces chiffres sont d’après les gestionnaires du géant minier, un chiffre d’affaires auquel il faudrait encore retrancher des charges liées au coût d’exploitation, coût d’investissement et coût de financement, pour connaître leur vraie valeur réelle.

La Gécamines a tenu à rappeler à son détracteur l’histoire de la métallurgie extractive dans le monde et à la Gécamines, car en tout temps à travers le monde, trois étapes ont toujours concouru : l’extraction minière, la concentration et l’extraction métallurgique. Et chaque étape de ce processus de transformation génère des roches jusqu’au résultat final.

« La grande Gécamines avait un taux de récupération globale du cuivre de 60% et du cobalt de 25%, cela veut dire que tout temps, Gécamines a laissé dans ses rejets 40% de son cuivre et 75% de son cobalt. C’est d’ailleurs ce qui a permis à des investisseurs de construire des projets énormes sur base des seuls rejets, comme à Metalkol aujourd’hui, ou à STL, dont l’exploitation est soutenue par le Terril de Lubumbashi, qui n’est constitué que de rejets », écrit Albert Yuma dans sa note.

Alors si perte il y a, pourquoi Raphaël Ngoy Mushila ne remonte-t-il pas jusqu’au déluge pour dégager les vraies pertes subies par la Gécamines depuis 1911 ? Car qui ignore qu’il y aurait du métal dans les rejets! « Bien que tous ces rejets de concentrateurs soient stockés depuis 1911, Raphael Ngoyi Mushila qualifie ceux générés à partir de 2010 de perte, ce qui n’a pas vraiment de sens car ces rejets sont stockés, et d’ailleurs pour certains – les rejets du DMS – retraités assez rapidement via la lixiviation en tas, à Kamfundwa notamment », insiste-t-on du côté de la Gécamines.

Rappelons que Raphaël Ngoy Mushila est celui-là même qui a traîné la RDC devant la justice internationale, dans l’affaire qui a opposé la RDC contre Quantum.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une