Frida Okende à Félix Tshisekedi : « La justice, même tardive, demeure un devoir fondamental de l’Etat »

La fille de feu Chérubin OKende Senga, ancien ministre des Transports et député national au moment de son assassinat, a adressé, au nom de la famille, une correspondance au président de la République, Félix Tshisekedi.

Cette lettre ouverte de Frida Okende, écrite le 12 juillet 2025, intervient la veille du deuxième anniversaire du décès de son feu père, retrouvé mort dans des circonstances très floues le matin du 13 juillet 2023 à Kingabwa, un quartier de la commune de Limete.

« Si je vous écris aujourd’hui, c’est d’abord en tant que fille d’un homme d’Etat qui a servi la nation avec dignité. Mais aussi en tant que citoyenne ébranlée par ce sentiment d’abandon, ce silence de l’Etat face à la disparition d’un serviteur de la République. Je suis convaincue que la mémoire des hommes d’engagement mérite d’être protégée, et que la justice, même tardive, demeure un devoir fondamental de l’Etat », dit la fille Okende au président Tshisekedi avant de solliciter auprès de lui un regard nouveau, impartial et humain sur ce dossier.

Pour Frida Okende, l’objectif n’est pas de rouvrir les blessures, mais celui de voir une lumière sincère être enfin faite, de façon que la dignité de son feu père et celle de la justice congolaise soient rétablies.

Bien que la mort de Chérubin Okende soit présentée par l’enquête du parquet général comme un acte de suicide, sa fille fait remarquer au président de la République que cette mort, pour sa famille, est couverte des zones d’ombre et d’incohérences majeures. « Nous avons accueilli cette conclusion avec une profonde consternation. Aucun élément tangible ne permettait de confirmer cette hypothèse avec certitude. Bien au contraire, le faits, les témoignages et le contexte laissaient entrevoir d’autres pistes, qui, à notre grand regret, n’ont pas été suffisamment explorées », manifeste-t-elle son scepticisme face au prétexte de suicide et se dit persuadée que Fatshi a à cœur d’agir pour la vérité, dans le respect de la Constitution et des valeurs qui fondent le vivre-ensemble des Congolais.

Sa voix trouvera-t-elle écho auprès de celle de Fatshi comme elle l’espère ? Difficile de répondre à la place de ce dernier. Néanmoins, la fille Okende compte sur l’attachement sincère aux  valeurs de justice, de vérité et de mémoire qu’incarne Fatshi au sommet de la République.    

  • Bendélé Ekweya té

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