Dans le cadre de l’exercice de redevabilité, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a tenu à lever toute ambiguïté autour de la nature de l’Accord de paix de Washington, récemment signé entre la République démocratique du Congo, les États-Unis, et d’autres partenaires régionaux.
« Je tiens à préciser avec clarté que cet Accord de paix n’est ni un accord économique entre la RDC et les États-Unis, ni un accord bilatéral commercial entre la RDC et le Rwanda », a affirmé avec fermeté la ministre, avant de rappeler que l’essence même de cet accord est politique et sécuritaire, centré sur les préoccupations urgentes liées à la stabilité régionale et à la souveraineté nationale.
Selon Mme Kayikwamba, le texte signé vise avant tout à garantir le respect strict de la souveraineté de la RDC, à promouvoir la cessation immédiate des hostilités, à exiger le retrait effectif des forces étrangères non autorisées du territoire congolais, à mettre un terme au soutien logistique et militaire aux groupes armés opérant dans l’Est du pays, et à jeter les bases d’un retour durable à la paix dans cette partie meurtrie du territoire national.
Cette mise au point intervient dans un climat régional marqué par des tensions persistantes, notamment entre la RDC et son voisin le Rwanda, accusé à plusieurs reprises de soutien au mouvement rebelle M23.
Face à cette réalité, la ministre a souligné que l’Accord de Washington constitue une avancée stratégique dans la recherche de solutions concertées, et non une transaction à visée économique ou commerciale.
Thérèse Kayikwamba Wagner a réaffirmé que la position de principe du gouvernement congolais, qui privilégie une approche fondée sur le respect du droit international, la sécurité humaine et l’intégrité territoriale comme piliers non négociables du processus de paix.
Dans ce cadre, Kinshasa entend jouer pleinement son rôle d’acteur central dans la stabilisation de la région des Grands Lacs, tout en restant vigilant face à toute tentative de déviation des objectifs initiaux de cet accord historique.