Polémique sur l’apport du  partenariat RDC – AS Monaco : Didier Budimbu s’explique amplement sur les intérêts congolais dans cette collaboration

Face à la polémique et aux interrogations suscitées par le partenariat entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le club français de l’AS Monaco, le ministre des Sports et loisirs, Didier Budimbu, a livré sa version des faits. Objectif : lever les zones d’ombre et défendre un projet qu’il qualifie d’« innovant et structurant » pour la jeunesse congolaise.

Dès sa prise de fonction, Didier Budimbu affirme avoir été approché par plusieurs clubs européens de renom, notamment Manchester United ou encore l’AC Milan. D’abord perçues comme de simples démarches promotionnelles, ces sollicitations ont rapidement révélé un potentiel stratégique pour le développement du sport national, selon le ministre.

Leçons tirées du dossier OL 

Revenant sur un précédent accord avorté avec l’Olympique Lyonnais, le ministre dénonce un traitement « désordonné » et des négociations parasitées par certains intermédiaires. Cette expérience l’aurait conduit à rationaliser le processus en confiant désormais ces partenariats à une structure unique de facilitation, sans lien contractuel avec le ministère, afin de garantir confidentialité et efficacité.

Pourquoi l’AS Monaco ? 

Le choix de l’AS Monaco n’est pas anodin. Le club est classé parmi les meilleurs centres de formation d’Europe et jouit d’un fort héritage avec des joueurs congolais qui y ont brillé par le passé. Selon Budimbu, les représentants du club ont effectué plusieurs visites en RDC, évalué les installations locales, échangé avec la FECOFA et des coachs de clubs. Constat immédiat : un potentiel énorme chez les jeunes congolais.

« Le partenariat ne se limite pas à un accord de visibilité. Il s’agit d’un transfert de compétences structuré, destiné aux encadreurs, entraîneurs et personnels médicaux. Nous voulons professionnaliser le football congolais de l’intérieur », explique le ministre.

 Un partenariat multidimensionnel

Ce partenariat inclut également le soutien au label touristique “RDC Cœur de l’Afrique”, validé par le président de la République, et la participation de Monaco au développement d’infrastructures sportives, dont des centres de formation et de médecine du sport, cofinancés par l’Agence Française de Développement (AFD).

Un programme d’échanges est aussi prévu pour renforcer les capacités des techniciens congolais grâce à des formations continues avec l’encadrement monégasque.

 Transparence sur les fonds engagés 

Le ministre a tenu à clarifier un point sensible : les 200 000 euros versés dans le cadre logistique de ce partenariat. Il affirme que ce montant est trois à quatre fois inférieur aux budgets habituels alloués aux déplacements des équipes nationales.

En conclusion, Didier Budimbu appelle à la fin de la désinformation et des comparaisons hâtives. Il invite à considérer le sport non seulement comme un vecteur de performance, mais aussi comme un moteur de développement socio-économique.

« Un investissement de moins de 3000 francs congolais par an et par citoyen pour une jeunesse mieux encadrée, c’est un pari responsable et porteur d’avenir », conclut-il.

  • Bendélé Ekweya té

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