La localité d’Osio, sur la rive gauche du fleuve Congo, à 17 kilomètres au sud-ouest de Kisangani, dans la commune de Lubunga, a connu la visite, samedi 21 juin 2025, du vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Jacquemain Shabani. Objectif de son déplacement dans ce coin de la province de Tshopo : consacrer la réconciliation entre les communautés Mbole et Lengola, longtemps divisées par un conflit interethnique.
Cette cérémonie hautement symbolique du rituel coutumier qui intervient six mois après la tenue du Forum de paix, de réconciliation et de développement de la province de Tshopo organisée à Kisangani, a scellé ainsi la fin d’un long conflit fratricide en enterrant la hache de la guerre. Deux chèvres ont été égorgées pour symboliser la fin des hostilités entre ces deux communautés Mbole et Lengola, désormais engagées dans un pacte de paix et de cohabitation pacifique.
« Cette manifestation a pour objectif de sceller définitivement, devant Dieu, devant les autorités de l’Etat et des notables de la province, l’accord de paix et de réconciliation entre les différentes communautés afin de donner toutes les chances à la reconstruction et au développement de cette belle et riche province », a déclaré Jacquemain Shabani dans son discours avant de souligner que la cohabitation pacifique entre les communautés locales et la cohésion nationale constituent l’une de valeurs cardinales de la nation congolaise aux cotés de la paix et de la sécurité.
Invitant ces deux communautés à passer directement aux actes concrets, notamment la libération des villages occupés, la réinstallation des peuples dans leurs milieux respectifs d’habitation ainsi que la reprise des activités agricoles, Jacquemain Shabani a, par la même occasion, mis en garde tous les récalcitrants, récidivistes et tireurs des ficelles qui tenteraient de torpiller l’accord conclu. « Ils seront face à la rigueur de la loi et à la force contraignante de l’Etat », leur a promis le VPM de l’Intérieur en les prévenant qu’au regard du contexte sécuritaire actuel du pays où la province de la Tshopo est en position stratégique, tout acte de sabotage à ce processus de paix sera assimilé à la complicité avec l’ennemi (M23-AFC, Ndlr), et des sanctions sévères seront immédiatement infligées à ses auteurs.