Pendant que le journaliste Patrick Lokala séjourne à Rome où il est allé couvrir la messe de béatification du Congolais Floribert Bwana Chui, le Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe l’a condamné à 6 mois de servitude pénale et au paiement d’une amende de 5 millions de francs congolais.
Cette sentence qui a été prononcée le mardi 17 juin dernier dans une affaire bidon déjà oubliée de diffamation qui l’oppose à son confrère et aîné du métier Christian Lusakweno. Aussi, devra-t-il payer à ce dernier 5.000 USD à titre de dommages-intérêts.
Outre l’affaire sous RP 31865 pour laquelle il a été condamné, il y a une autre affaire sous RP 31870 où Lokala est poursuivi pour outrage aux magistrats.
Mais bizarrement, cette condamnation intervient au moment où ce jeune journaliste, autrefois reproché d’être pro-Kabila, a pris conscience de défendre son pays en s’alignant derrière l’appel du président Félix Tshisekedi. C’est à ce moment qu’il est devenu bête noire des kabilistes et des katumbistes pour ses critiques sévères contre les leaders de ces derniers que la justice le condamne alors qu’il est en dehors du pays. Est-ce pour le pousser à l’exil parce personne ne peut jamais souhaiter revenir dans son pays où elle est condamnée pour se faire cueillir à l’aéroport à sa descente d’avion ?
Comme pour Constant Mutamba, ministre de la Justice démissionnaire, qui dénonce une cabale concoctée contre lui à partir du Rwanda par l’ancien président de la République, Joseph Kabila, et l’ancien président de la Ceni, Corneille Nangaa, devenus tous des rebelles, laquelle cabale est exécutée malheureusement selon lui par le Parquet près la Cour de cassation, les professionnels des médias qui défendent aussi la cause de la RDC face à l’agression rwandaise, estiment que le Tripaix de Kinshasa-Gombe joue le même jeu que le parquet près la Cour de cassation, celui de plaire aux ennemis de la RDC qui sont à Kigali. Non sans raison, car ils ne voient aucun bénéfice que leur confère Christian Lusakweno peut tirer de la condamnation de Patrick Lokala. Forcer ce dernier à l’exil alors qu’il défend la cause du pays et du régime Tshisekedi, c’est, non seulement faire vraiment le lit aux katumbistes et kabilistes qui le haïssent à mort, mais c’est aussi apporter de l’eau à leur moulin. Chose que le régime défendu par Lokala ne peut accepter. Sinon c’est décourager tous ceux qui le soutiennent d’ailleurs par patriotisme, contrairement à leurs confrères de l’autre côté soudoyés par Kigali avec les billets verts.