Emprisonnement de Moussa Mondo à Makala : A qui profite sa torture ?

S’il y a une main noire derrière le dossier Moussa Mondo, ancien vice-ministre PPRD des Hydrocarbures sous Ilunkamba, ce n’est pas celle du président de la République, Félix Tshisekedi, dont on connait la grandeur du cœur et l’humanisme vis-à-vis de ses concitoyens même les plus critiques à son régime. Le malheur advenu à cet ancien membre du gouvernement sous son premier mandat est certainement l’œuvre de ceux qui veulent régler inutilement des comptes à leurs semblables. Mais pourquoi s’en prendre à ce poids mouche politique alors qu’au PPRD il y a des poids lourds qui s’en sont pris et qui s’en prennent encore vigoureusement au régime Tshisekedi ?

Tenez, Moussa Mondo est arrêté le dimanche 14 avril 2024, accusé d’avoir administré des coups à son épouse, Alisa Khadija, de nationalité malgache, lesquels ont causé son décès, selon l’accusation du ministère public. Il est jugé en procédure de flagrance devant le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe qui le condamne à 20 ans de prison ferme pour homicide intentionnel. Mais le condamné interjette appel.

Devant cette deuxième juridiction, les témoignages des médecins attestent que madame Alisa Khadija est décédée de suite de maladie. En effet, selon le rapport médical signé par trois médecins du Centre Hospitalier Initiatives plus (CHIP) où la défunte femme de Moussa Mondo avait été amenée quatre jours avant son décès, celle-ci sans facteurs de risque cardiovasculaire noté, y était transférée par le Cabinet médical Fondation Midi pour asthénie intense, céphalées temporoparietales, épi gastralgie et éruptions cutanées sous forme des plages érythémateuse sous sternal dans un contexte de fièvre persistante.

Le rapport précise que la patiente qui était traitée plus d’un mois à la Fondation Midi pour les symptômes énumérés ci-haut, avait été transférée, au regard de la persistance de la symptomatologie et surtout l’altération de son état clinique, vers le CHIP où, malgré le traitement des spécialistes, l’Eternel Dieu en décidera autrement.

En plus de ce rapport médical accompagné du certificat de décès attestant une mort par maladie, c’est le père biologique de la défunte, Ramalandjoana Harris Toto, qui vient dédouaner son gendre dans une correspondance adressée au PG et à la première présidente de la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe le 25 aout 2024 depuis Morondava au Madagascar. Et pour prouver l’authenticité de sa lettre, il a réalisée même une vidéo pour soutenir que sa défunte fille était bien malade.

Mais malgré ces nouveaux éléments dans le dossier, la Cour d’appel est restée silencieuse. Pas de verdict jusqu’à ce jour. Même à la Cour de cassation où le condamné s’est pourvu, son dossier n’a jamais été fixé. On laisserait entendre aux avocats que le dossier de Moussa Mondo est imminemment politique.

Si réellement son dossier est politique, qui le punit et veut le voir souffrir en lui collant maladroitement la mort naturelle de sa femme au dos ? Qui a-t-il offensé du régime ? Pas en tout cas Fatshi comme bien dit ci-haut, envers qui le regard du condamné Moussa Mondo, d’ailleurs malade en prison,  est tourné. Ce dernier implore son implication pour qu’il sorte du gouffre et aille s’occuper de ses enfants orphelins restés seuls.

  • Bendélé Ekweya té

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