Depuis le lundi 26 mai, un nouveau visage incarne la sécurité des Kinois. Le commissaire divisionnaire Israël Kantu Bankulu a officiellement pris les commandes de la Police nationale congolaise (PNC) de la ville-province de Kinshasa, succédant au commissaire Blaise Kilimbalimba, récemment affecté à la tête de la police provinciale du Haut-Katanga.
Une nomination stratégique, mais aussi un défi de taille pour ce haut gradé au parcours riche et au profil résolument opérationnel.
Un homme forgé d’expérience sur le terrain
La trajectoire du général Israël Kantu Bankulu n’a rien d’ordinaire. Formé à Malibu, il est considéré comme un homme des terrains, un stratège de proximité, respecté pour sa discipline et ses résultats sur le terrain. Il a successivement servi dans les provinces les plus sensibles du pays : Nord-Kivu, Ituri, Mongala, Kasaï Oriental, Kwilu, Tshopo, et dernièrement au Kongo Central, où il a dirigé les opérations policières pendant deux ans.
Partout où il est passé, il a laissé des empreintes de rigueur, de réactivité et d’engagement. Ses passages ont été salués pour l’efficacité de ses interventions, notamment dans la lutte contre les groupes criminels et dans la gestion des conflits sociaux.
De la Légion d’intervention à la tête de la capitale
Dans les années 1990, il fut l’une des figures de proue de la Police d’intervention rapide, devenue aujourd’hui la Légion nationale d’intervention. Ce corps d’élite fut à l’avant-garde de la lutte contre le grand banditisme et les menaces sécuritaires majeures. Ce passé d’homme d’action donne une indication claire sur le style de commandement qu’il entend appliquer à Kinshasa.
Kinshasa : Entre Kuluna, embouteillages et insécurité urbaine
Kinshasa, mégalopole tentaculaire de plus de 15 millions d’habitants, n’est pas une mission ordinaire. La ville souffre de maux récurrents : insécurité croissante avec le phénomène « kuluna », criminalité urbaine, embouteillages monstres, tensions sociales et défis logistiques constants.
Mais le président de la République, commandant suprême des FARDC et de la PNC, a choisi de confier cette capitale instable à un homme réputé pour son efficacité et sa capacité à être présent sur le terrain.
« Ce n’est pas un privilège, mais une responsabilité », confie un proche du nouveau commandant, tout en précisant que « Kinshasa demande un profil d’exception, et Israël Kantu Bankulu a l’expérience et la trempe pour relever ce défi ».
Un engagement renouvelé au service de la patrie
Ceux qui l’ont côtoyé décrivent un homme qui préfère les bottes de terrain aux fauteuils de bureau. Proche de ses équipes, il privilégie les contacts directs avec la population. À Kinshasa, il aura fort à faire. Mais nombreux sont ceux qui voient dans cette nomination une opportunité de restaurer la sécurité et la confiance dans les forces de l’ordre.
Une équation à résoudre pour Kinshasa
Alors que les attentes sont énormes, la population kinoise reste attentive aux premières actions de son nouveau chef de police.
Israël Kantu Bankulu arrive avec un bagage impressionnant, mais aussi avec le devoir de faire mieux que ses prédécesseurs. À lui désormais d’inscrire une nouvelle page dans l’histoire de la sécurité urbaine à Kinshasa.