Par Isidore KWANDJA NGEMBO
Le mois de juin qui commence sera particulièrement crucial et très chargé en République démocratique du Congo, tant sur le plan diplomatique et sécuritaire, que sur le plan politique.
Le pays qui s’apprête à célébrer cette année les 65 ans d’anniversaire de son indépendance, connaît une période extrêmement difficile avec l’agression armée et une partie du territoire national sous occupation des agresseurs rwandais et leurs supplétifs du M23/AFC.
Le président de la République, chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de Commandant suprême des Forces armées de la RDC, a le devoir de faire feu de tout bois et de ne ménager aucun effort pour mettre fin à cette agression militaire par tous les moyens possibles.
À cet effet, le chef de l’État multiplie les initiatives, tant au niveau national qu’au niveau international, pour faire entendre la voix de la raison, dans le but d’assurer une paix durable dans la sous-région et de garantir une sécurité à ses concitoyens, sur leur territoire.
C’est ainsi que, sur le plan diplomatique, la RDC s’est portée candidate à un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce mardi 3 juin 2025, l’Assemblée générale des Nations unies va procéder à l’élection de nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité pour la période 2026-2027.
Depuis la création en 1945 de l’Organisation des Nations Unies, la RDC a siégé seulement deux fois au Conseil de sécurité, de 1982 à 1983 et de 1991 à 1992. L’élection pour la troisième fois de la RDC comme membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU serait une grande victoire diplomatique pour le pays et pour président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Et, la participation de la RDC au Conseil de sécurité des Nations unies devra accroître l’influence de notre pays sur la scène internationale.
Avec tout ce que le pays regorge, la RDC pourra jouer un rôle non négligeable à l’action de la communauté internationale notamment sur les questions liées aux changements climatiques, qui sont des défis mondiaux de notre temps.
En effet, la RDC, qui a été victime d’ingérence extérieure, a connu une guerre la plus meurtrière que l’humanité n’a jamais connue et qui, malgré tout, fait preuve de résilience, pourrait, aux côtés des autres pays membres, contribuer significativement à la construction d’un mécanisme contraignant destiné à mieux préserver la paix et la sécurité dans le monde.
Sur le plan sécuritaire, nous espérons vivement un aboutissement heureux des discussions qui se déroulent au Qatar et aux USA, devraient ouvrir la voie à un accord de paix qui devra mettre fin à la persistance des tensions entre les deux pays, la RDC et le Rwanda, depuis une trentaine d’années, permettre de bâtir une paix durable dans la région des grands lacs, garantir la sécurité, la stabilité, la prééminence du droit sur la force, et ce, dans le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de chaque pays.
Sur le plan politique, le mois de juin pourrait s’avérer déterminant pour la formation du nouveau gouvernement promis par le chef de l’État, après d’intenses consultations menées par son Conseiller spécial en matière de sécurité. La formation de ce nouveau gouvernement serait un signe encourageant en faveur de l’unité nationale, en ce temps difficile que connaît le pays, notamment sur le plan sécuritaire, et qui a des implications néfastes sur le plan social et économique.
Définitivement, nous avons bon espoir que ce mois de juin sera déterminant pour changer le cours de l’histoire de notre pays. Que le nouveau gouvernement d’union nationale créerait un climat plus favorable à la paix, à la réconciliation nationale, au développement socioéconomique du pays et au bien-être de la population.