Défaillance administrative à la primature : Erreur de Judith Suminwa de placer un ingénieur civil à la tête du cabinet 

Même s’il est vrai que toutes les disciplines valent dans la vie humaine, mais il est aussi vrai que certaines spécificités exigent la technicité des personnes du domaine. Ce qui fait qu’un journaliste ne peut pas faire un travail de chimiste et que ce dernier ne peut s’hasarder à se prévaloir à la place d’un juriste.

Si au ministère du Plan, Judith avait placé Michael Lukoki, ingénieur civil et neveu de son mari comme son directeur de cabinet, cette fonction ne lui vaut nullement à la primature au regard du volume, non seulement du travail, mais également de la complexité de dossiers à traiter. Ce qui crée un dysfonctionnement administratif caractérisé par une lenteur inouïe dans le traitement des dossiers.

En effet, la situation, mieux les méandres qui arrivent à Constant Mutamba, son ministre d’État, ministre de la Justice, sont la conséquence de cette défaillance administrative. Non sans raison, car les reproches qu’on lui fait au sujet du marché de gré à gré, pouvaient être évités si sa lettre de demande d’approbation de ce marché avait reçu une réponse dans le délai imparti par la loi, notamment le décret portant manuel de procédure des marchés publics en son article 20. Le fait d’avoir gardé silence, vaut acceptation selon le même décret. Malheureusement, pour cacher ses failles, Michael Lukoki prétend que ce délai imparti par l’article 20 du décret portant manuel de procédure des marchés publics ne concerne pas le gré à gré, et évoque le décret fixant les seuils de passation, de contrôle et d’approbation des marchés publics. Or, en parcourant ledit décret brandi qui n’a que 22 articles, aucune disposition ne fait mention de différenciation entre la procédure normale et le gré à gré par rapport au délai d’approbation.

En principe, madame Suminwa devait sanctionner son directeur de cabinet pour léthargie administrative, mais comprenez, c’est le neveu de son tendre époux. Compliqué. Mais seulement, le cas Mutamba n’est pas le seul dans ce retard de traitement administratif à la primature. Scoop RDC apprend que, contrairement à Matata qui répondait aux correspondances dans 48 heures, Suminwa prend suffisamment du temps même pour les dossiers urgents, à cause de la lourdeur de son cabinet. On évoque par exemple le dossier du projet de « Kitoko city », une nouvelle ville à construire à l’est de Kinshasa que son prédécesseur Sama Lukonde lui a laissé sur la table. Son lent et tardif traitement a eu de conséquences sur son évolution au point que le projet piétine jusqu’à ce jour.

Question : La PM Suminwa ne peut-elle pas changer de fusil d’épaule pour la souplesse de son administration dépourvue du clientélisme et favoritisme pour ne pas parler de sa tribalisation, et trouver autre chose au neveu de son mari ?

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