Crise à l’AS Vita Club : le départ pour Lubumbashi retardé par une grève des joueurs

L’AS Vita Club traverse une nouvelle zone de turbulences à quelques heures d’un déplacement crucial. Prévu initialement pour jeudi 22 mai matin à 7h00, le voyage de l’équipe vers Lubumbashi a été reporté à l’après-midi. En cause : une fronde des joueurs qui refusent de monter dans l’avion tant que leurs salaires impayés couvrant trois mois ne sont pas régularisés.

Un bras de fer inédit avant un match important

Ce mouvement de contestation intervient à la veille d’un match déterminant face au FC Tanganyika, prévu ce samedi 24 mai au stade Frédéric Kibassa Maliba. La tension est palpable alors que le club traverse déjà une saison compliquée, marquée par des résultats irréguliers et une instabilité administrative.

D’après nos informations, les joueurs ont adopté une position ferme : pas de déplacement sans régularisation des arriérés. Une pression directe sur la direction du club, qui s’efforce en urgence de trouver une solution pour débloquer la situation.

Une crise symptomatique des difficultés structurelles

Cette situation n’est pas un cas isolé dans le football congolais. Le retard de paiement des salaires est un mal récurrent dans plusieurs clubs du pays, souvent dus à un manque de financement structuré, à une dépendance excessive aux sponsors et à l’absence de modèles économiques durables.

Pour un club de la stature de Vita Club, cette crise soulève des questions profondes sur la gestion interne. Comment un club qui participe régulièrement aux compétitions continentales peut-il se retrouver dans une telle précarité financière ? La transparence de la gouvernance et le modèle économique du club sont désormais sous les projecteurs.

Conséquences sportives à prévoir ?

Sur le plan sportif, ce conflit tombe au pire moment. L’équipe risque de voyager sous pression psychologique, dans un climat tendu, à moins de 24 heures du coup d’envoi. L’impact sur les performances pourrait être considérable, d’autant plus que le FC Tanganyika, bien qu’extérieur au scandale, pourrait profiter de ce déséquilibre moral pour s’imposer à domicile.

Quelle issue possible ?

Les tractations se poursuivent au sein du comité de gestion pour tenter de désamorcer la crise. Une solution temporaire pourrait être trouvée sous forme d’avances ou de garanties écrites. Mais à long terme, l’AS Vita Club devra repenser son modèle de gestion pour éviter que de telles situations ne se répètent plus. 

Au-delà du cas de Vita Club, cet incident est une alerte sérieuse pour l’ensemble du système footballistique national. Le respect des droits des joueurs, la planification budgétaire et la bonne gouvernance ne doivent plus être des options, mais des priorités.

Ce samedi, le match aura peut-être lieu. Mais ce soir, le véritable enjeu se joue dans les coulisses là où se décide le respect, ou non, de la dignité des joueurs.

  • Bendélé Ekweya té

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