Depuis février 2022, tous les Congolais étaient des délinquants sur la route, en commençant par le chauffeur du président de la République, en passant par celui du premier ministre jusqu’au conducteur lambda qui roulaient sur les artères du pays sans permis de conduire.
En effet, suspendue en 2017 par l’ancien VPM des Transports, José Makila, l’impression du nouveau permis de conduire biométrique sécurisé a beaucoup souffert à tel point que le dernier permis de conduire expirait en février 2022. Cinq ans de flottement et de méandres pour trouver un partenaire imprimeur crédible, intérêts personnels des décideurs primant sur ce marché.
Finalement, Jean-Pierre Bemba, VPM des Transports, voies de communication et de désenclavement, a dû avancer et finaliser le processus pour que les conducteurs soient en phasage avec le Code routier non seulement au pays, mais aussi à l’étranger pour ceux qui voyagent et ont l’opportunité de conduire.
Voulant se rassurer des avancées liées à la modernisation du processus de délivrance des permis de conduire, désormais centralisé au sein d’un guichet unique, le président de la République, Félix Tshisekedi a visité, accompagné de la première ministre Judith Suminwa et du VPM Jean-Pierre Bemb les installations de la Société de production des permis de conduire biométrique (SPC), partenaire technique de la CONADEP.
le Président Félix-Antoine Tshisekedi a profité de l’occasion pour se procurer son permis de conduire biométrique après avoir passé un test. Un geste qui peut sembler anecdotique aux yeux de certains, mais qui revêt en réalité une portée hautement symbolique dans le contexte des réformes engagées par le gouvernement dans le secteur des transports.
Le nouveau système biométrique introduit permet non seulement de rationaliser les démarches administratives, mais aussi de garantir une meilleure traçabilité des documents délivrés. Il s’inscrit dans un effort plus large de lutte contre la fraude, un fléau qui a longtemps affaibli la crédibilité de nombreux documents officiels dans le pays.
En recevant personnellement son permis, le Président Tshisekedi a posé un acte exemplaire : il valide publiquement le dispositif, renforce sa légitimité et envoie un message clair quant à l’importance de l’adhésion citoyenne à ces réformes. C’est également une manière de montrer que les règles s’appliquent à tous, y compris aux plus hauts responsables de l’État.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique gouvernementale plus large de numérisation des services publics. Au-delà de la modernisation technologique, c’est un nouveau rapport entre l’administration et le citoyen qui se dessine, plus fluide, plus transparent et davantage orienté vers la qualité du service.
En encourageant la généralisation de ce système à l’échelle nationale, le président a souligné l’importance d’une réforme inclusive, qui tienne compte des réalités régionales et qui garantisse l’égalité d’accès aux services essentiels pour l’ensemble de la population congolaise.