Un accident de circulation routière à la sortie du pont Lukaya sur la nationale N°1 à Kasangulu, au croisement de cette nationale et l’avenue de la gare, a causé, le dimanche 11 mai dernier, la mort de cinq personnes dont deux calcinés et dix-neuf blessés. Selon de sources sécuritaires, tous sont pris en charge par les autorités provinciales sur ordre du vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo. Mais c’est un drame qui pouvait être évité s’il y avait autorité de l’État dans cette cité de la province du Kongo central.
Rappel des faits
Le camion à l’origine du drame avec plus de 20 tonnes de caillasses et en panne de freins, a terminé sa course sur le parking à l’entrée du pont Lukaya à Kasangulu. A cet endroit précis, se trouvaient des passagers à destination de Kisantu, Mbanza-Ngungu et autres agglomérations environnantes. Taxis et taxis-bus, salons de coiffure, terrasses et restaurants de fortune décorent aussi cet espace.
Ayant perdu son système de freinage à la descente, parce que le véhicule venait du sud vers Kinshasa, le chauffeur a, sur son passage, percuté quelques piétons avant de finir sa course sur les véhicules garés à ce parking situé au bord de la nationale et entouré d’activités commerciales de tout genre.
Ceux qui ont eu la vie sauve peuvent parler de miracle, car c’est un endroit où la nationale n° 1 a un trafic très actif et intense jonchant dans tous ses quatre angles des parking des véhicules et motos, associés aux boutiques et autres activités auxiliaires qui accueillent du monde la journée comme la nuit.
Pour des personnes avisées, ce genre de drame n’était que prévisible et risque de ne pas être le dernier si l’on ne prend pas des précautions, au regard de la dangerosité géographique de cet endroit.
Mais malgré les stigmates encore visibles de l’accident, la vie a repris à cet endroit dangereux comme si ces morts n’ont servi à rien, bien que d’après les informations reçues par Scooprdc.net, des réunions se sont tenues entre les délégations venues de Kinshasa et celles de la province pour prendre des précautions idoines.
Crise de l’autorité de l’État
Si l’accident dramatique de dimanche 11 mai à Kasangulu pouvait être évité, a-t-on tiré de leçons de cette tragédie ? Hélas non ! En effet, au lendemain de l’accident, les activités ont repris à ce même endroit et les comportements des usagers n’ont pas changé d’un iota. Les motos se mettent toujours en masse sur la chaussée la rétrécissant, les policiers de circulation routière sont quant à eux préoccupés à autre chose que de bien réguler, les activités commerciales se déroulent à moins de deux mètres de la nationale, exposant ainsi les piétons et les vendeurs à tout moment à de risques d’accident.
Et les autorités territoriales sont devenues complaisantes à cause de leurs origines, conséquence de la de la territoriale des originaires. Voilà comment l’Etat s’est affaibli, car ceux qui devaient agir pour son compte, ne peuvent le faire au risque de frustrer ses frères de la contrée d’origine.