Dix-sept équipes venues de différentes divisions du football congolais se préparent à en découdre pour décrocher l’étoile de la 59ème édition de la Coupe du Congo. Cette compétition, devenue un pilier du calendrier national, rassemble un savant mélange de clubs historiques, d’outsiders ambitieux et de talents méconnus prêts à surprendre.
Parmi les formations engagées, on note la présence de six clubs de Ligue 1, dix de Ligue 2 et 1 formation issue de l’Entente urbaine de Lubumbashi. L’AS V. Club, tenant du titre, remet sa couronne en jeu face à des adversaires bien décidés de bouleverser l’ordre établi. Le DCMP (Daring Club Motema Pembe), club le plus titré de la compétition avec 14 trophées, nourrit de sérieuses ambitions de reconquête… ou plutôt, nourrissait.
Cette élimination révèle aussi une compétition plus équilibrée et imprévisible que jamais. Des clubs tels que le FC Saint-Éloi Lupopo, Blessing FC, l’OC Renaissance ou encore l’AS Nyuki auront désormais une carte à jouer dans une Coupe où les surprises sont devenues monnaie courante.
Les enjeux de la 59ème édition : plus qu’un trophée, un tremplin
Au-delà du prestige national, cette édition de la Coupe du Congo revêt une importance stratégique. Pour bon nombre de clubs, elle représente une occasion inespérée d’accéder à la scène continentale. En l’absence de qualifications directes par le championnat national pour certains, la Coupe constitue une seconde voie vers la Coupe de la Confédération CAF.
Le format actuel, ouvert à des clubs de différentes divisions, renforce cette dimension inclusive et démocratique du football congolais. Il offre aux formations de seconde zone une opportunité rare de se mesurer aux géants et, parfois, de les faire chuter.
Des clubs à suivre de près
Avec le DCMP hors course, l’AS V.Club – fort de ses 10 sacres – reste un prétendant sérieux à sa propre succession. Le FC Saint-Éloi Lupopo, très régulier ces dernières saisons, et l’AC Rangers, finaliste malheureux de l’édition 2022, nourrissent également de fortes ambitions. Des équipes comme l’US Socozaki, le TS Malekesa ou encore Bana Kipushi pourraient bien venir jouer les trouble-fêtes.
Un miroir du football congolais
Au fond, la Coupe du Congo reflète l’état du football national : un mélange de passion, de traditions solides, mais aussi de défis structurels et d’aspirations nouvelles. Elle révèle l’urgence d’un meilleur encadrement, mais aussi l’immense potentiel de clubs souvent relégués dans l’ombre des grandes écuries.
A quelques encablures des phases décisives, une chose est sûre : cette 59e édition s’annonce palpitante, indécise et riche en émotions. Le football congolais, une fois de plus, prouve qu’il n’a rien perdu de sa magie.
