Lors de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, lundi 05 mai à Kinshasa, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a réaffirmé son combat pour obtenir la dépénalisation des délits de presse.
« Dans la perspective de la dépénalisation des délits de presse, l’Ordonnance-Loi n°23/009 du 13 mars 2023 consacre le droit de réponse comme préalable à toute poursuite. Cependant, ce droit est souvent ignoré, au profit d’interprétations arbitraires. Pour y remédier, et dans la continuité des États généraux de la Justice, un travail est mené, avec le Ministère de la Justice, en vue d’engager les échanges avec les Magistrats, afin de renforcer la bonne application de ce texte », a fait savoir Patrick Muyaya en précisant que « dans cette dynamique, l’idéal serait d’aboutir à une injonction claire du Ministère de la Justice imposant le respect du droit de réponse comme condition préalable à toute action judiciaire relative aux infractions commises par voie de presse ».
Pour le ministre de la Communication et médias, ces réformes ne sont pas abstraites ni des intentions seulement couchées sur papier, elles sont des instruments de transformation, des garanties de liberté, des leviers de professionnalisation, des boucliers contre la désinformation et la manipulation, et surtout, des expressions concrètes de la souveraineté médiatique de notre Nation.
« Aujourd’hui, plus que jamais, le secteur de la communication et des médias se tient debout, réorganisé, responsabilisé, et armé pour faire face aux défis de notre siècle, à savoir : la numérisation, la désinformation, l’intelligence artificielle et les nouveaux modèles économiques », confirme-t-il, martelant sur le fait que ce n’est plus le temps des constats, mais plutôt le temps de mise en œuvre de réformes et des résultats.
« Ce n’est plus le temps des intentions. C’est le temps de la consolidation. Ce que nous défendons ici, ce n’est pas une corporation. C’est un idéal. C’est la vérité. Et dans notre pays, la vérité ne pliera jamais. Oui, il nous reste certes beaucoup reste à faire ! Beaucoup à faire pour atteindre notamment l’objectif final de la salubrité médiatique telle que nous l’avait recommandé le président de la République dans cette même salle. Mais ce que nous avons déjà accompli, nous le devons à une volonté politique ferme, à une vision présidentielle éclairée, et à un engagement collectif sans faille », a déclaré Patrick Muyaya.
Pour lui, la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse va bien au-delà d’une simple date commémorative. « Nous célébrons aussi l’engagement de notre pays engagé dans la défense et la promotion et la promotion de la liberté de la presse pour une République véritablement démocratique. Un exemple à suivre ! », a-t-il mentionné devant le président de la République, les membres du gouvernement, les parlementaires, les diplomates ainsi que les professionnels des médias.