Tracasseries contre des automobilistes : Les policiers « Ujana » toujours à l’œuvre ! 

Pour une défaillance des feux de position, un journaliste-enseignant se fait détrousser par trois éléments « Ujana » portant le bandeau vert qui  opèrent généralement à  moto sur les avenues Mont des arts et du  Cercle,  dans la commune de la Gombe. 

Autant le code  sur le  numérique puni  tous les délinquants publiant n’importe quoi sur les réseaux sociaux,  il devait en être de même pour ces policiers véreux qui utilisent de comptes personnels de mobile money pour faire payer à  leurs victimes des amendes imaginaires.  Pour tout dire, là où ailleurs la police conseille avec élégance le citoyen dans cet état et excelle dans la pédagogie, à Kinshasa on brutalise et on traumatise pourvu que la victime crache de billets verts pour assouvir l’appétit de ces malfrats en tenue qui commencent toujours tout par un discours alambiqué allant de documents de bord en ordre ou pas vers l’argent. 

Selon la victime qui s’est confiée à votre média en ligne, le film de son calvaire s’est déroulé  le lundi 05 mai au tour de  14h30’ pendant qu’il appréhendait  les embouteillages monstres qui plongent la ville de Kinshasa dans le K.O.  et s’extirpait  de la ville pour son domicile. En deux temps trois mouvements,  c’est en s’engageant sur l’étroite avenue de Mont des  arts qu’il va être abordé par ces trois individus au motif que le feu de position arrière ne marchait pas.

Sans attendre quoi que ce soit,  deux de ces policiers vont s’engouffrer dans son véhicule pour ce motif fallacieux alors que l’un de feu qui joue le même rôle accroché sur son véhicule fonctionnait et  pouvait aider  le conducteur poursuivant à lire tous le comportement de l’automobiliste juste devant. 

Et la victime de poursuivre : « le mode opératoire n’a pas changé en dépit de l’interdiction maintes fois répétée du Commissaire  général de la Police nationale congolaise contre les tracasseries de paisibles citoyens en ce moment où le pays est agressé dans sa partie orientale ».  Son pneu crevé pendant la manœuvre, c’est à coup d’intimidations que l’ordre lui a été intimé de faire demi-tour vers leur base-arrière située  au Camp Lufungula,  loin des regards indiscrets.

Entre-temps, le marchandage  pour une broutille s’engage entre les deux parties.  Fatigué, le journaliste-enseignant tend à l’un de policier 10 USD qu’il avait pour se laisser partir, mais ce dernier porte lestement le billet dans la poche de sa tenue sans s’exécuter.

Comme un boa  qui veut achever sa victime,  une fois que le piège se ferme  et la porte du Camp franchit, ce sont les enchères.  Même-là, les policiers  évitent leurs supérieurs et l’amènent  vers la grotte mariale, sous une tribune insalubre où  de familles entières logent. Ils  exigent   au journaliste-enseignant, pince-sans-rire,  490 USD d’amende transactionnelle.

Dans ce trio, comme sur une partition musicale,  les rôles sont soigneusement  bien repartis.  L’un joue le haut gradé et les deux autres sont de subalternes de service. Dans ce tango à quatre, finalement, les policiers indélicats  réussiront à  soutirer à la victime 50 USD dont 20 USD en cash et  30 USD envoyés par  lui  sur son propre téléphone  à  un numéro lui dicté au préalable et dont l’un des policiers commis à sa disposition pour lui faire pression, a exigé de supprimer tout de suite pour effacer la preuve de la forfaiture.  Et c’est seulement autour de 16h00, soit une heure et demi, que ce confrère journaliste-enseignant  va être libéré pour réparer sa roue cassée en vue de  rejoindre son domicile.

Pour plusieurs observateurs, malgré le doublement  de la solde et de la prime consenti par le gouvernement pour améliorer le vécu de ces hommes en uniforme, les actes de ces inciviques qui ne sont pas les derniers, ne font que ternir davantage l’image déjà écornée d’une  police de circulation routière dont certains éléments incorrigibles excellent dans la tracasserie  de paisibles automobilistes.

Grace à sa mémoire d’éléphant, le journaliste-enseignant a dû vite mémoriser le numéro par lequel l’argent d’amende a été envoyé par contrainte. C’est le 243823002872, au nom de BELO BENELUXE BEN.  A la hiérarchie policière de remonter la filière pour dénicher ces inciviques qui détournent les recettes des amendes et les sanctionner.

  • Bendélé Ekweya té

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