Lors de la réception, le 21 avril dernier, du rapport de la commission chargée d’étudier le dossier d’avancement des grades des agents et cadres de l’Office congolais de contrôle (OCC), le ministre du Commerce, Julien Paluku, avait enjoint le Conseil d’administration et la Direction générale de cet établissement technique de l’Etat, pour que tous les agents et cadres qui ont passé 5 ans ou plus voient leurs grades régularisés avant le 1er mai 2025 et que ceux-ci soient affichés à l’OCC.
Chose faite vendredi 02 mai où Julien Paluku a communié avec ce personnel de l’office en lui remettant symboliquement des grades qualifiés des cinquantenaires par les bénéficiaires. Mais cette gratification ne se fera pas prochainement sans condition, a averti le ministre du Commerce extérieur. En effet, au-delà du critère principal d’ancienneté, désormais tous les agents et cadres de l’OCC doivent signer un contrat de performance et une fiche de cotation qui sera établie pour chacun.
Cette conditionnalité qui est l’une des réformes qu’apporte le ministre Julien Paluku, vise à renforcer la performance pour une grande mobilisation des ressources, la transparence et la modernisation de cette institution chargée du contrôle qualité de tous les produits entrant ou sortant de la République démocratique du Congo. C’est une sorte de compétitivité instaurée entre les agents pour bénéficier dûment des gratifications et autres primes de performance.
« Nous avons mis en place une commission mixte qui a abouti à l’attribution des grades à tous ceux qui avaient fait plus de 5 ans, jusqu’à 15, 20 ans, sans avoir bénéficié de grades. Désormais, l’ancienneté ne suffira plus : la cotation – un système d’évaluation basé sur la performance – entrera en vigueur pour tout avancement », a déclaré le ministre Paluku Kahongya à ces agents et cadres de l’OCC, en martelant que l’heure du népotisme, du clientélisme et de l’injustice sociale est désormais révolue à l’OCC.
Réaffirmant ainsi sa ferme détermination de moderniser l’OCC qui est appelé à jouer rôle majeur dans la mise en œuvre de la Stratégie de Promotion des Exportations et Diversification des Marchés (SPED), le ministre du Commerce extérieur a invité le Conseil d’Administration, la Direction Générale et les agents à l’innovation pour faire rayonner cet établissement public qui doit être doté des laboratoires ultramodernes certifiés pour ainsi être compétitif sur le plan international. Et cela passe par la digitalisation qui puisse renforcer la traçabilité et la transparence.
« L’image de la RDC à l’extérieur dépend du travail qui est réalisé par l’OCC », a rappelé M. Paluku, réitérant sa volonté de faire de cette structure un levier du redressement économique.
Dans leurs interventions respectives, le président du Conseil d’administration, Ndambo Mandjuandju, le directeur général, Étienne Tshimanga, et le président de la délégation syndicale nationale, Chiruza Chirihula, ont salué l’action du gouvernement. Ils ont exprimé leur gratitude au président de la République, Félix Tshisekedi, à la Première ministre, Judith Suminwa, ainsi qu’au ministre du Commerce extérieur pour la régularisation tant attendue des grades. Celle-ci, ont-ils affirmé, « vient cimenter une paix sociale durable » au sein de l’OCC.