La sonnette avait déjà été tirée depuis le mois dernier par la presse, faisant d’une ribambelle d’acquisitions immobilières à prix d’or et sans expertises préalables effectuées récemment par le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État (CNSSAP), Junior Mata Melanga.
Ce mandataire public souvent couvert d’auréoles d’un factice prestige de bon gestionnaire dans l’opinion, a embrigadé les finances de cette Caisse des fonctionnaires par des acquisitions immobilières dont le coût d’acquisition ne fait l’ombre d’aucun doute sur leur surfacturation passant du simple au double. Et ce, dans une impuissance insoutenable des syndicalistes, des fonctionnaires qui cotisent avec peine au sein de cette Caisse qui coupe les cotisations à la source et surtout de l’impuissance étonnante et suspecte de son ministre de tutelle, Jean-Pierre Lihau.
Des sources croisées des organismes de contrôle financier renseignent une acquisition, pourtant suspectée, proscrite et mise en alerte d’un immeuble à la Gombe sur l’avenue de la Justice, qui a plafonné le niveau de malversations des dirigeants de la CNSSAP. On parle d’un montant avoisinant les 38 millions USD déboursés sans expertise et dont l’estimation réelle du bâtiment se fixerait entre 20 et 25 millions d’USD.
Tout l’excédent de cette surfacturation aurait donc été reversé à Junior Mata.
Cette nième gaffe est celle de trop, pestent de sources internes, qui renchérissent qu’il n’y a aucune chance que la CNSSAP résiste encore quelques mois avec ce déséquilibre issu de la prédation financière qui voit s’évaporer toute l’épargne des fonctionnaires dans les poches de ses dirigeants.
L’impuissance étonnante de Jean-Pierre Lihau, vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, tutelle de cette CNSSAP laisse perplexe. Complicité ou impuissance ?