Malgré qu’ils soient au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CASAC), ils sont et restent des journalistes. Et avec les « quados », les menaces et les intimidations ne passent pas, pas du tout. Pour preuve, ils viennent de le démontrer au Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité qui s’est immiscé « maladroitement » dans la gestion de leur cuisine.
« Si vous pensez que vous pouvez tous nous arrêter et nous faire du mal parce que monsieur Bosembe doit rester président du CSAC, nous sommes prêts à nous livrer à vous », écrivent Jean-Pierre Eale, Arthur Mayala, Chantal Kanyimbo, Alain Nkoy, Haddou Luyeye, Mimie Engumba, Serge Kabongo, Oscar Kabamba et Serge Ndjibu à Eberande Kolongele dans leur lettre de jeudi 17 avril dernier pour lui signifier leur désapprobation de son immixtion par raccordement frauduleux dans une affaire purement interne au CSAC.
« Nous ne comprenons pas du tout quel lien vous établissez entre la déchéance d’un Bosembe jugé incompétent (par ses pairs qui l’avez élu président) et la déstabilisation de la sécurité nationale », font savoir ces neuf membres du CSAC qui accusent ouvertement le Spécial Eberande de vouloir à tout prix faire couler leur institution, pourtant d’appui à la démocratie, juste pour protéger son président désavoué par la majorité (9 contre 5).
« Vos menaces et intimidations n’étaient pas seulement orientées vers nous. Ce sont en fait des menaces contre la démocratie dans ses aspects de droit à la liberté d’expression et la liberté de presse », font remarquer sans aller par le dos de la cuillère, les ex-quados au professeur Eberande Kolongele, pas du tout d’accord de cette ingérence intimidante dans ce qui se passe au CSAC.
Il faut noter que dans leur lettre d’alerte au monde entier sur les menaces du Conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République, Jean-Pierre Eale, Arthur Mayala, Chantal Kanyimbo, Alain Nkoy, Haddou Luyeye, Mimie Engumba, Serge Kabongo, Oscar Kabamba et Serge Ndjibu disent reprocher à leur président Christian Bosembe, les violations des textes sur la régulation des médias lui faisant ainsi perdre le caractère impartial et neutre du régulateur avec comme conséquence la mise en mal des principes de la démocratie dont le CSAC est garant selon la Constitution de la République. Ils lui reprochent également l’incompétence et la légèreté dans la conduite de l’institution ainsi que le caractère conflictuel tant envers ses collègues qu’envers d’autres acteurs sociaux et du secteur des médias.