Serge Kabongo, Arthur Mayala et Jean-Pierre Eale, tous hauts conseillers au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAAC), ont été convoqués et entendus au Conseil national de la cyberdéfense que dirige Jean-Claude Bukasa. Ils ont été longuement détenus avant d’être libérés un peu tard dans la soirée de ce mardi 08 avril 2025.
Mais ce qui cloche dans cette affaire, c’est l’interrogation de savoir qu’est-ce que vient faire la cyberdéfense dans un différend de gestion du CSAC qui opposerait ces trois hauts conseillers à leur président, Christian Bosembe, un problème purement interne à cette institution d’appui à la démocratie ? Question de les intimider ? Pour le compte de qui ? Autant de questions sans réponses.
Seulement, il faut rappeler que c’est le même CNC qui avait interpellé récemment dans la grande précipitation l’Indien Harish, accusé de connivence avec le M23, pour voir le CNC relâcher quelques jours ce dernier queue entre les pattes, sans tambour ni trompettes, l’ordre étant venu d’en haut. Fourrant son nez dans cette affaire, Scoop RDC apprendra que le patron du CNC voulait régler personnellement des comptes à l’Indien parce que ce dernier aurait refusé de lui offrir gratuitement un appartement dans l’un des immeubles à Kinshasa. Pour lui montrer qu’il était patron de la sécurité, JC Bukasa lui aurait collé au dos cette accusation d’intelligence avec le M23 qui passerait vite pour la sentence en cette période où le pays est agressé par le Rwanda. Mais l’Indien est libre et vaque à ses préoccupations. Démonstration des forces…
Il faut aussi rappeler que c’est le même CNC qui a été accusé par les avocats de la défense de Jean-Jacques Wondo sur base des révélations d’un ancien agent du Conseil national de sécurité (CNS) devenu plus tard agent du Conseil national de cyberdéfense (CNC), d’avoir fait disparaitre l’ordinateur et le téléphone IPhone du fils Malanga, tous accusés de coup d’Etat raté du 19 mai 2024 à Kinshasa (lire l’article de Scoop RDC : Rebondissement dans le procès coup d’État raté à Kinshasa : Où sont passés l’ordinateur et le téléphone du fils Malanga ?).
L’impression que tout congolais a, est que le CNC, non seulement tâtonne et baigne dans l’amateurisme, mais veut maladroitement se substituer au Conseil national de sécurité (CNS) dont le champs d’application est plus large. Aux décideurs de bien définir le véritable job description du CNC pour éviter l’opprobre au pays dans cette confusion d’attributions. Scoop RDC a dit.