Consultations politiques : Voici la thérapie de choc de Lambert Mende

Après un break de deux jours, le Conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République a repris, ce lundi 31 mars, ses consultations politiques entamées depuis le 24 mars dernier. Et parmi les personnalités reçues pour cette deuxième semaine figurait Lambert Mende Omalanga, autorité morale du parti  « Convention des Congolais unis » (CCU).

Au sortir de son entretien avec le professeur Eberande Kolongele, « l’homme au verbe facile », comme l’a surnommé feu Papa Wemba, a vite donné son entendement de cet exercice politique initié par le président Tshisekedi : il s’agit d’un moment l’introspection.

« J’appelle ça moment d’introspection parce que nous devons savoir d’où nous viennent ces malheurs qui s’abattent sur nous de manière discontinue depuis les trois dernières décennies », a déclaré Lambert Mende à la presse, rappelant que « nous sommes aujourd’hui un pays agressé, un pays partiellement avili dans sa partie est par les agresseurs rwandais ».   

Lambert Mende qui rappelle aussi que « notre pays a été toujours au cœur des convoitises d’un certain nombre des vautours qui se recrutent pas seulement autour de son territoire, mais également outre Méditerranée, outre Atlantique », se dit en savoir gré au président Tshisekedi pour avoir pensé à regrouper tous les Congolais quelle que soit leur philosophie politique, quelle que soit leur obédience et quelle que soit leur catégorie, à pouvoir se regrouper autour de lui pour réfléchir aux voies et moyens de se doter d’une équipe gouvernementale capable d’aider à répondre à ce défi sécuritaire et humanitaire totalement inacceptable du point de vue humain.   

Tête-à-tête Lambert Mende – Eberande Kolongele

Face au danger auquel est exposée la Nation congolais, Lambert Mende estime que si les Congolais ne parviennent pas à entreprendre un sursaut, le génocide va se poursuivre. « Aujourd’hui c’est la nation qui est en danger et si la nation disparaît, nous n’aurons même pas un espace où faire valoir toutes nos ambitions quelles que soient. Ce pays est convoité à cause de ses immenses ressources, je voudrais que tout le monde en prenne conscience. Et si à partir de l’extérieur, il y a des yeux doux que l’on fait aux uns et aux autres, ce n’est pas à cause de leur beauté, c’est simplement le souci de pouvoir les utiliser comme escaliers pour pouvoir d’adjuger des espaces aussi lucratifs que contient le territoire de la République démocratique du Congo », prévient l’ancien porte-parole du gouvernement congolais qui connait mieux la nébulosité qui couve le M23.

Comme thérapie, Lambert Mende appelle tous ses compatriotes, de la majorité comme de l’opposition ainsi que de la société civile, particulièrement les leaders religieux, à conjuguer ensemble des efforts car, dit-il, « à situation exceptionnelle, il est normal que l’on puisse réserver des réponses parfois exceptionnelles ».  

Le peuple n’ayant rendez-vous avec personne d’autre qu’avec son destin et que ce dernier soit mis en péril, Lambert Mende engage le président de la République à boucler ces consultations même si tout le monde n’a pas répondu à l’invitation.

« Le destin de notre pays est mis en péril et que chaque jour qui passe, aggrave ce péril. Certes, il y a parmi nous quelques-uns qui ne sont pas prêts encore à répondre pour une raison ou pour une autre à cet appel institutionnel qui a été lancé par le président de la République, mais je voudrais engager le président à laisser la porte ouverte même si les réponses peuvent être apportées au problème que nous avons par étape. On peut commencer par une première étape, et terminer les choses dans trois, quatre, cinq mois. Comme je le dis, le Congo n’a rendez-vous avec personne qu’avec lui-même et avec son destin », a proposé Lambert Mende.  

  • Bendélé Ekweya té

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