Le professeur Désiré Cashmir Eberande Kolongele, Conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité, a débuté, lundi 24 mars 2025, les consultations avec la classe politique, mission dont il est chargé en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il a déjà rencontré les membres constituant l’ancien présidium de l’Union sacrée de la nation ainsi que certains regroupements politiques de cette plateforme alignée derrière le président Tshisekedi. Ces rencontres qui s’étendent à l’opposition et à la société civile, pourront prendre deux semaines. Mais parmi les personnalités déjà reçues, certaines ont fait des déclarations à la presse au sortir du bureau d’Eberande. C’est le cas de :
Modeste Bahati/AFDCA : Nous pensions que pour le moment, il faut à tout prix cimenter la cohésion nationale, parce que comme vous le savez, nous avons besoin de tout le monde. Et le chef de l’Etat a eu raison de tendre la main à tous sans exclusive. Donc, il reviendra à chacun d’assumer ses responsabilités et de dire que c’est le moment où nous devons taire nos querelles pour que nous puissions sauver notre pays qui est menacé par l’ennemi rwandais, derrière lui tout ce que vous savez. Nous avons insisté sur la composition de ce gouvernement que nous, nous pensions que ça devrait être le gouvernement de combat. Ce gouvernement doit tenir compte de la représentation géopolitique, mais aussi des grandes forces politiques et sociales du pays.
Christophe Mboso : Moi j’ai donné mon point de vue personnel par ce que j’attends par gouvernement d’union nationale. Je pense, compte tenu de ce qui se passe dans notre pays, notamment l’agression rwandaise, des difficultés économiques et sociales, il faudra alors dans le cadre de ce gouvernement d’union nationale, mettre les Congolais compétents, capables : (1) de répondre aux attentes des Congolais. Les attentes de Congolais sont lesquelles ? La paix, il faut mettre fin à la crise, il faut mettre fin à l’agression rwandaise. (2) Il faut un gouvernement qui doit être capable de réaliser des projets pour répondre aux attentes du peuple congolais. Si nous mettons des hommes compétents, fidèles, patriotes, de la majorité tout comme de l’opposition, de la société civile, nous allons par là montrer notre fidélité au chef de l’Etat, notre patriotisme, l’amour que nous avons pour ce pays, et en ce moment là le Congo peut aller de l’avant. Mettons de côté nos intérêts personnels, d’abord c’est le Congo et les Congolais.
Jean-Pierre Bemba/MLC : Les objectifs que l’on veut attendre c’est l’unité du pays, c’est la cohésion nationale. Ce que nous puissions défendre la même idée, nous tous : l’intégrité de notre pays, la souveraineté de notre pays, l’indépendance de notre pays, ce sont des principes qui sont non négociables… On a parlé de tout, mais il faut laisser au chef de l’Etat l’appréciation de voir comment il pourra organiser les choses. Mais soyons tous unis, sans exclusion.
Augustin Kabuya/UDPS : …On ne peut pas faire semblant quand il y a un problème. En politique il faut éviter des frustrations ou soit encore des humiliations. Ce qui nous intéresse nous, au niveau de l’UDPS, c’est cette cohésion-là, c’est cette unité-là, pour que le chef de l’Etat puisse bien nous guider. Nous ne pouvons pas poser des actes qui créent des problèmes, qui créent des frustrations, ce qui n’est pas du tout correct. Il faut rassurer tout le monde que le chef est là pour nous tous. A ce qui concerne la taille du gouvernement, ce qui nous avons avancé comme point de vue, nous ne voulons pas que ça soit dans la presse avant que le chef de l’Etat ne soit saisi, puisque nous, nous sommes ses collaborateurs, nous sommes des exécutants mais le chapeau c’est le chef de l’Etat.
Julien Paluku/AB50 : Beaucoup de gens pensent que l’initiative c’est pour un partage d’un gâteau. L’initiative c’est de ramener tout le monde dans la seule vision de défendre ce pays parce que le pays est menacé et il a besoin que toutes les Congolaises et tous les Congolais se retrouvent autour du président de la République pour voir comment nous devons veiller sur l’intégrité de notre territoire parce que, si seulement nous perdons ce pays, il n’y a personne qui va encore y rester. Voilà le sens de ces consultations qui ont pour objectif de devoir remobiliser le peuple congolais, de lui donner une vision, de permettre à ce qu’autour du président, chacun là où il est, il amène son intelligence pour permettre à la République de recouvrer son intégrité, pour permettre à la République de recouvrer l’entièreté de sa souveraineté, pour permettre à la République de pouvoir mettre en place les forces nécessaires qui lui permettront de pouvoir avoir davantage d’énergies à consolider le développement et à se projeter vers l’avenir. C’est donc une mission très importante que nous avons saluée et notre regroupement qui s’appelle AB50 est prêt à devoir amener toutes les contributions qui vont dans le sens que le président de la République voudra voir demain pour un Congo uni, un Congo prospère, un Congo fort.
Billy Kambale/UNC : Il faut dire que quand le président ouvre l’espace à toutes les forces politiques, si pour peu que vous aimiez le président, il faut accepter de consentir des sacrifices. Et en ce qui nous concerne, nous, nous sommes prêts à consentir ces sacrifices-là. Certainement qu’il y aura un quota en termes de % réservé à la majorité de l’Union sacrée, à l’opposition et à la société civile, et dans le cadre de cette ouverture, bien évidemment l’Union sacrée pourra s’organiser. Nous avons tenu à formuler des propositions dont nous ne pouvons pas donner la primeur à la presse.
Laurent Batumona/AAP : Nous avons parlé du format du gouvernement, évidemment c’est une question qui est réservée au chef de l’Etat. Et aussi, on a souhaité que le social de la population soit pris en compte. Nous pensons que le gouvernement qui va se mettre en place, va mettre un paquet pour gérer. Que le prochain gouvernement puisse adopter un collectif budgétaire pour prendre en charge les besoins de la guerre. Nous avions subi des injustices lors de la formation du gouvernement qui est en place, et nous réclamons que notre quota soit corrigé pour que nous puissions jouir des efforts que nous avions abattus lors de la campagne électorale. Il faudrait des personnalités compétentes et le casting doit être redéfini pour que l’on puisse placer des hommes qu’il faut à la place qu’il faut, des gens compétents et des expérimentés.
John Banza/2ATDC : Nous avons souligné la nécessité d’une cohésion nationale, nous avons souligné la nécessité que toutes les forces vives de la République mises ensemble pour que le défi du redressement soit relevé, nous avons insisté sur le respect des équilibres tels qu’issus de dernières élections et que nous avons confirmé notre soutien à son Excellence monsieur le président de la République, notre détermination à travailler à ses côtés. Nous sommes donc tous engagés aux côtés du président de la République à relever le défi sécuritaire et je crois que le Congo sortira vainqueur de cette agression.