Jamais un ministre de l’intérieur n’a doté la Police nationale congolaise (PNC) des véhicules sous Tshisekedi comme le fait Jacquemain Shabani. En moins d’une année à la tête du ministère de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumière, c’est déjà plus de 250 véhicules qu’il a offerts à cette structure sécuritaire relevant de sa tutelle.
En effet, samedi 22 mars dernier, 100 véhicules anti-émeutes de marque Traveller Force ont été remis à la PNC à Kinshasa. Ce lot, deuxième du genre, s’ajoute au premier de 50 véhicules déjà remis en août 2024, sur un total de 250 commandés.
Par cette initiative, le gouvernement par l’entremise du VPM Jacquemain Shabani, réaffirme sa volonté d’équiper la police des moyens logistiques nécessaires en vue de lui permettre d’accomplir efficacement sa mission, celle de sécuriser les personnes et leurs biens.
En recevant les 100 véhicules, le commissaire général de la PNC, le général Benjamin Alongaboni a circonscrit le renforcement de ces véhicules dans les capacités logistiques de la Police en ces termes : « Ils faciliteront notamment les opérations de surveillance, de dissuasion et d’assistance, dans le cadre de la mission essentielle de maintien et de rétablissement de l’ordre public ».

Pour rappel, en 2024, le gouvernement avait déjà octroyé à la police 110 jeeps Land Cruiser, réparties dans 12 provinces à savoir : Tshopo, Bas-Uele, Haut-Uele, Ituri, Tanganyika, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba, Lomami, Kasaï-Oriental, Kasaï-Central et Kasaï. Les administrateurs des territoires de ces provinces avaient également bénéficié de ces véhicules.
Il faut signaler qu’en complément de cette dotation de 100 véhicules le samedi 22 mars, la police a également reçu 600 boucliers électriques en polycarbonate transparent, commandés en Afrique du Sud. D’une épaisseur de 4 millimètres et d’une charge de 120 volts, ces équipements dissuasifs visent à renforcer les capacités opérationnelles des unités anti-émeutes sur le terrain.
Sanctions réclamées contre les policiers mauvais conducteurs !
Doter la PNC des véhicules est un acte bien salué, posé par le VPM Jacquemain Shabani. Mais une grande inquiétude demeure sur la gestion efficiente desdits véhicules pour leur grande longévité. Cette gestion fait défaut.
En effet, le constat général fait par plus d’un Kinois est que les policiers, non seulement n’entretiennent pas techniquement comme il faut les véhicules mis à leur disposition, mais aussi les conduisent très mal. Il suffit, pour ne pas aller dans le passé lointain, prendre le cas de la dotation d’août 2024 de 50 véhicules que les policiers ont surnommés « Kabasele ». A ce jour, soit huit mois après, si les uns ont déjà perdu les phares arrières ou avant, les autres qui les gardent encore sont eux bossus, ou alors les deux à la fois. Tout ceci est la conséquence de la mauvaise conduite des chauffeurs-policiers qui sont toujours pressés et ne respectent pas souvent le code de la route.
Ainsi, pour décourager leur mauvaise conduite, beaucoup estiment qu’il faudra instaurer des sanctions sévères contre eux qui puissent les contraindre à conduire avec responsabilité. Si un chauffeur-policier parvenait à casser par maladresse un phare par exemple et que sa hiérarchie le lui fasse payer immédiatement en dehors d’autres sanctions, beaucoup seront découragés à mal conduire et se comporteront dignement sur la route. Mais si rien ne fait dans ce sens-là, le gouvernement gaspillera de l’argent pour des véhicules neufs mais qui se retrouveront en panne à la fourrière une année après. Du gâchis à éviter !