Ils se disent les propriétaires des terres de Mbuji-Mayi et que la ville c’est leur propriété. Ils, c’est les Bakwanga qui sont depuis un certain temps à la base des lotissements anarchiques dans la concession de la Minière de Bakwanga (MIBA).
Cette dernière, malgré ses cris de détresse, se voit tous les jours dépouillée de son patrimoine foncier sans que les autorités étatiques ne réagissent. Si l’opération a commencé sous impunité sur le site de Bonzola et du côté des camps Bodine, où il y avait des espaces vides, elle s’étend dangereusement dans la ville Miba où les cadres de cette entreprise sont logés.
« Le Conseil de sécurité du Kasaï oriental n’est pas différent des officiers rwandais infiltrés dans notre armée. Il laisse le Bakwanga agir en lieu et place de l’Etat. Lotissements anarchiques dans les concessions foncières de la MIBA, laissant les villas sans fosses septiques. Une maison Miba, en face de la CENI a même été vendue à un tiers qui se démerde à faire déguerpir l’agent Miba qui y loge. On se demande qui garde les hommes et leurs biens à Mbujimayi ? Les arrêtés ministériels ne sont pas exécutés mais, le contraire est encouragé, ce n’est pas différent du comportement de M23 », déplore un agent Miba qui s’est confié à Scoop RDC.
A un autre de témoigner : « Imaginez, les Bakwanga sont venus dans la parcelle où je suis logé, accompagnés par un officier subalterne de FARDC et une dizaine d’hommes armés de machettes pour morceler la parcelle en trois. Les fosses septiques et le terrain de jeu sont aliénés pour laisser un mètre de part et d’autres de la maison comme limites de la parcelle. Grâce à un contact du ministre de défense, l’officier a dû fuir. Mbujimayi devient une pépinière d’un kulunisme de Bakwanga en développement. Toutes les autorités frisent la complicité »
Face à ce banditisme foncier sur la concession de la MIBA, le gouverneur Jean-Paul Mbebue Kapo et plusieurs ministres nationaux sont vivement interpelés pour faire régner l’ordre, notamment celui des Affaires foncières, en refusant l’octroi des documents parcellaires à ces anarchistes. On ne défie pas l’autorité de l’Etat.
