« Remplacement » de Félix Tshisekedi : le Pasteur Albert Kankienza dénonce un plan macabre de Mgr Donatien Nshole caché sous la soutane

Une déclaration à peine croyable du pasteur Albert Kankienza affirmant que le périple de l’Eglise catholique au nom de la recherche de la paix viserait plutôt à préparer le terrain pour celui qui viendra remplacer Félix Tshisekedi. Le représentant légal de l’Eglise « Foi abondante » l’a déclaré au cours d’une émission sur Top Congo FM.

Grave révélation que l’intéressé dit assumer, citant comme témoin le pasteur Éric Nsenga, secrétaire général de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) qui aurait lors d’une réunion entre confessions religieuses, tenté de dissuader le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), monseigneur Donatien Nshole. Celui aurait affirmé à deux reprises à cette réunion inter-religieuse que leur démarche préparerait le terrain pour l’après Félix Tshisekedi. 

Dans un contexte déjà tendu entre l’Eglise catholique romaine de la RDC et le régime de Kinshasa, cette nouvelle machination attribuée à monseigneur Donatien Nshole vient, non seulement s’ajouter à sa déclaration polémique récente faisant état d’une prétendue chasse aux swahiliphones à Kinshasa pour créer la psychose, mais aussi à celle faite sur Radio Top Congo en septembre 2023, où il exprimait sa crainte concernant  une probable révolution « qui n’attendra qu’un leader courageux » pour prendre le pouvoir si la CENI ne comprenait pas la pertinence des propositions lui formulées par les évêques membres de la CENCO. Une sorte tacite d’encourager un coup d’Etat. Pire, le 1er avril 2024, lors de son message de Pâques, le cardinal Fridolin Ambongo exprimera son admiration vis-à-vis de la rébellion de Corneille Nangaa proche du M23 gérée directement par Kigali. C’est le même Nangaa que Mgr Donatien Nshole et le cardinal Fridolin Ambongo sont allés voir à Goma après la prise de Goma.

Bien avant cette dernière révélation, le pasteur Éric Nsenga de l’ECC a affirmé lui aussi sur les antennes de la radio onusienne que leur démarche de la paix avait été sapée par les déclarations de certains responsables politiques de Kinshasa, alors que leur délégation se trouvait à Goma pour négocier avec le M23 d’arrêter leur progression vers Bukavu.

Avec cette affirmation du pasteur-évêque Kankienza, celui-là même qui avait béni Corneille Nangaa lors de sa prise des fonctions comme président de la CENI, en remplacement de l’abbé Malumalu, le même Kankienza qui a retiré tout récemment sa bénédiction sur le rebelle Nangaa, lequel est livré à Satan, c’est une guerre ouverte entre les églises dites de réveil qui soutiennent le régime de Tshisekedi et les églises traditionnelles, particulièrement Catholique romaine qui le combat à travers ses prélats (Ambongo, Nshole et Muteba).

Il faut avouer que depuis le départ du Maréchal Mobutu du pouvoir, les églises de réveil, malgré leur lot de scandales, sont montées en puissance, et se placent toujours du côté du pouvoir même lorsque ce dernier est décrié, à tort ou à raison, par la population et les organisations laïques de la société civile.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une