Politique d’autruche de Kabila : Sentence sévère contre Tshisekedi sans dire ce que l’armée rwandaise vient faire dans une affaire congolo-congolaise, silence radio sur les 60 millions qu’il payait mensuellement sans raison à Kagame !

Le président de la République Félix Tshisekedi fera parler tous les muets. Après le « charismatique » Paul Kagame devenu très bavard pour se défendre, c’est le tour de l’ancien président congolais Joseph Kabila surnommé « recteur de l’Université de kara » de briser son comportement taiseux lui reconnu depuis son départ du pouvoir.

Dans une tribune publiée ce dimanche 23 février 2025 par The Sunday Times, l’un des principaux journaux sud-africains, Joseph Kabila condamne et menace la République sud-africaine déterminée à venir, dans le cadre de la SADC, au secours de la RDC attaquée par son voisin le Rwanda.

« Le monde observe pour voir si l’Afrique du Sud — connue pour son humanisme et ses valeurs — continuera à envoyer des troupes pour soutenir un régime tyrannique et combattre les aspirations du peuple congolais », écrit le « Raïs » dans sa tribune, appelant le pays de Nelson Mandela à une prise en compte des causes profondes du conflit qui, selon lui, sont d’ordre politique, social et institutionnel.

« La persistance de la mauvaise gouvernance en RDC conduira inévitablement à de nouvelles vagues de troubles politiques, d’insécurité et de conflits armés », écrit toujours JKK dans sa tribune, soulignant que la « RDC est au bord de l’implosion et que l’intervention militaire régionale risque d’aggraver la situation plutôt que de la stabiliser ». 

Et de mentionner : « Compte tenu de l’histoire de ses États membres, la SADC devrait savoir mieux. Les revendications du peuple congolais contre son gouvernement doivent être prises en compte ».

Joseph Kabila refuse de reconnaître que le conflit actuel serait uniquement le résultat d’un affrontement entre la RDC et le Rwanda ou des actions du M23. Il estime qu’il s’agit d’une crise multidimensionnelle qui ne pourra pas être résolue uniquement par des négociations avec Kigali. Selon lui, l’origine du chaos actuel réside dans la remise en cause du Pacte républicain issu du dialogue inter-congolais de Sun City, qui avait permis la réunification du pays et la première alternance politique pacifique en 2019.

« Depuis, la situation en RDC s’est détériorée, notamment avec les violations répétées de la Constitution et les élections truquées de décembre 2023 », dénonce Joseph Kabila qui accuse également Félix Tshisekedi d’avoir instauré un régime marqué par la répression de l’opposition, la censure des médias et l’exil forcé de nombreux opposants politiques, journalistes et leaders religieux.

« Toute tentative de résolution du conflit qui ignore ces réalités ne pourra pas aboutir à une paix durable », insiste-t-il en appelant la SADC à une « solution globale » qui prendrait en compte la gouvernance et les droits politiques, et non uniquement les dynamiques militaires et diplomatiques du conflit.

Protection coupable du Rwanda

Si l’ancien président de la RDC s’oppose à l’intervention militaire de l’Afrique du Sud, il n’explique pas non plus qu’est-ce que l’armée rwandaise vient faire dans une affaire purement congolo-congolaise comme il le décrit lui-même. Par contre, il encourage cette présence des RDF sur le sol congolais alors que le problème, s’il faut le prendre aux mots, est congolo-congolais.

Faudra-t-il pour résoudre le problème de violation de la Constitution, de la bonne gouvernance et de répression des opposants que le Rwanda s’érige en juge pénal contre le régime de Kinshasa ? Kagame est-il lui-même le modèle de la démocratie et de la bonne gouvernance ? Un gouverneur nommé au Nord-Kivu qui ne parle ni Français, ni Swahili moins encore Lingala, les langues connues en RDC et qui nargue les Gomatraciens qu’il ne parlera que l’Anglais et le Kinyarwanda, c’est ça la démocratie et la bonne gouvernance ? Un gouverneur et vice-gouverneur tutsi nommés par Corneille Nangaa et ses amis du « M23 » dans une province majoritairement des Nande, des Hutu, des Twa etc., c’est ça la démocratie et le savoir vivre en commun selon Joseph Kabila ?

De quels opposants maltraités dont parle Joseph Kabila ? Moïse Katumbi que lui a envoyé en exil et retourné au pays par Tshisekedi ? Est-ce Franck Diongo par lui lourdement condamné mais qui a été libéré par Tshisekedi ou encore de l’ex-M23 Biamungu par lui arrêté et libéré par Tshisekedi, mais qui a malheureusement prouvé sa rwandalité en rejoignant le M23 et Nangaa ? Joseph Kabila peut-il regarder Martin Fayulu dans les yeux et lui parler de la maltraitance par Tshisekedi des opposants ?

L’exil forcé des journalistes et politiciens ! Un mensonge dépourvu de sens, car depuis les années Mobutu, la manière la plus facile d’avoir de papiers en Occident c’est de se déclarer opposant d’un régime en Afrique et les Blancs le savent déjà.

Faudra-t-il rappeler à Joseph Kabila que sous son règne, au moins 14 journalistes avaient été assassinés par ses services, notamment : Franck Ngykie de la Référence Plus et son épouse Hélène Mpaka, Serge Maheshe et Didace Namujimbo de Radio Okapi, Patient Chebeya de Beni, Bapuwa Mwamba… 

S’agissant des activistes des droits de l’homme, Joseph Kabila a sur ses mains le sang de Pascal Kabungulu, de Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, mais aussi de Rossy Mukendi et Thérèse Kapangala, s’il faut citer que ceux-là. Qui est le responsable du désastre sanitaire du pasteur Kutino Fernando ?

Les Congolais s’attendaient à ce que Joseph Kabila leur dise pourquoi il payait mensuellement 60 millions USD à Paul Kagame que Tshisekedi refuse de payer, ce qui crée des ennuis. Était-ce une corvée d’un vassal envers son seigneur ? Sur ce sujet, silence radio de la part du nouveau donneur de leçon de la bonne gouvernance.

Joseph Kabila est signataire de l’accord-cadre d’Addis-Abeba de février 2013 sur la paix, la sécurité et la coopération dans les Grands-lacs qui interdit formellement les pays de la région de s’ingérer dans les affaires internes des autres pays. Pourquoi ne condamne-t-il pas le Rwanda qui, contrairement en 2012-2013 toujours sous le label le M23, ne peut nier la présence certifiée et attestée de ses troupes en RDC ? Sa sortie médiatique et son soutien aux troupes rwandaises en RDC ne donnent-ils pas raison à Tshisekedi qui a déclaré ouvertement que le parrain du M23-AFC, c’est Kabila ? 

Dossier à suivre.

  • Bendélé Ekweya té

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