Démission exigée de Félix Tshisekedi : Marie-Josée Ifoku, ingrate !

Comme propositions pour la sortie de la crise sécuritaire qui secoue la RDC, Marie Josée Ifoku a, dans sa récente sortie médiatique, exigé entre autres le retrait de Félix Tshisekedi de la scène politique, comme Étienne Tshisekedi l’avait proposé pour Mobutu en 1996, afin de permettre une transition ; la nomination d’un premier ministre pour gérer une transition de trois ans ; la formation urgente d’un gouvernement restreint de crise, afin de répondre à la situation sécuritaire de manière immédiate ; la dissolution des institutions actuelles, considérées comme incapables de répondre aux besoins du peuple, la création d’un Conseil des Sages, inspiré d’un Sénat, pour superviser et coordonner la transition, la constitution d’une nouvelle Assemblée nationale, pleinement représentative des 145 territoires de la RDC ; et la mise en place d’une commission spéciale pour inclure la société civile (femmes, jeunes, diaspora, intellectuels, artistes), assurant une adhésion populaire et un éveil patriotique.

L’on pourrait facilement accepter les propositions de Marie-Josée Ifoku, candidate malheureuse aux dernières élections présidentielles et belle-sœur de Nicolas Kazadi, si celles-ci venaient de sortir de la bouche de ceux ou celles qui n’ont pas bénéficié des largesses du pouvoir de Tshisekedi à l’instar de cette dernière qui, à travers son mari Jacky Kazadi Nduba, a bénéficié comme concessionnaire, d’un marché de gré à gré par son frère Nicolas Kazadi alors ministre des Finances, pour fournir des véhicules à chacune des ambassades que compte la RDC à travers le monde.

Ces millions de dollars américains des prix d’ailleurs surfacturés, ne pouvaient donc jamais atterrir dans leur compte de société si et seulement si, son mari n’était pas le frère au ministre des Finances.

Aussi, s’il y a eu piques et envol verbal en février 2022 entre Nicolas Kazadi, petit-frère du mari de Marie-Josée Ifoku, et Denis Kadima, président de Commission électorale nationale indépendante (CENI), c’était toujours au sujet de marché de véhicules destinés à la Centrale électorales dont l’ancien argentier national voulait attribuer à la Société Africaine de Distribution Automobile (SADA Motors RDC sas) de son frère Jacky Kazadi Nduba (lire l’article de Scoop RDC : Piques entre Denis Kadima et Nicolas Kazadi : Pomme de discorde, le marché des véhicules privé à la SADA Motors RDC par la CENI !). Et d’autres marchés de ce genre lui avaient été accordés de gré à gré sans que Mme Ifoku ne décrie la violation et le non-respect des procédures de la passation des marchés publics.

Alors pourquoi cette ingratitude ? Aller jusqu’à demander à Félix Tshisekedi de se retirer de la vie politique à l’instar de ce que son père Étienne Tshisekedi avait demandé à Mobutu en 1996 ! Étonnant quand-même quand on sait que Félix Tshisekedi, contrairement à Mobutu complètement affaibli par la maladie, a encore toutes ses facultés fonctionnelles. Si certains peuvent dire que cette femme a de la crampe, d’autres estiment qu’elle a plutôt craché sur la main qui les a nourris pendant ces sept dernières années. Car si son beau-frère Nicolas Kazadi n’était pas ministre des Finances, on ne sait pas par quelle magie son mari Jacky Kazadi pouvait décrocher un tel deal !

Au regard de la fortune amassée par son mari grâce au régime, elle aurait mieux fait de la fermer.  Si cela est fait pour assurer ses arrières estimant que c’est déjà la fin de Tshisekedi, mais personne n’ignore cette fortune mal acquise pour l’annoncer et le communiquer aux nouveaux venants si leur aventure se concrétiserait. Ce qui n’est pas encore évident.

  • Bendélé Ekweya té

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