À la demande de la Direction générale des impôts (DGI), l’Inspection générale des finances (IGF) a mené des investigations approfondies dans les bases de données des banques commerciales sur l’existence des entreprises en RDC, spécifiquement celles répertoriées à la DGI comme tombées en faillite.
Le rapport de cette mission a été transmis, mercredi 19 février dernier par l’Inspecteur général des finances chef de service, Jules Alingete, au Directeur général de la DGI, Barnabé Muakadi. Les conclusions très sont accablantes.
Tenez, déclarées pourtant en cessation d’activité, donc entreprises tombées en faillite, l’IGF en a ainsi décelé 11.038 qui existent toujours dans le circuit bancaire. Autrement dit, ces entreprises sont opérationnelles et fonctionnent en plein temps et leurs comptes bancaires sont bien alimentés par leurs clients. Une évasion fiscale qui a fait un manque à gagner énorme au trésor public pendant très longtemps. Décision : ces entreprises, désormais recensées avec leurs coordonnées mises à jour, sont aussitôt réintégrées dans le circuit fiscal.
Une autre découverte faite par l’IGF concerne 935 entreprises actives sur le plan bancaire mais qui fonctionnent sans numéro d’impôt et échappent totalement à l’administration fiscale. Ces sociétés qui opèrent en toute opacité, devront désormais être soumises aux obligations fiscales en vigueur.
Cette découverte de l’IGF sous l’instigation de la DGI démontre et confirme la volonté des autorités d’accroître la transparence financière et de lutter contre les irrégularités qui privent le Trésor public des ressources essentielles. Et ces révélations marquent une avancée majeure dans la lutte contre l’évasion fiscale et la fraude en RDC. Grâce à cette collaboration entre l’IGF et la DGI, l’État congolais espère renforcer significativement la collecte des recettes fiscales et assainir l’environnement économique du pays. Non sans raison, car au courant de 2025, avec ces 12 mille entreprises remises dans le circuit fiscal, la DGI projette une augmentation de près de 30% de recettes fiscales.
